Kinshasa, la capitale congolaise, est confrontée à une pénurie de carburant depuis le week-end, causant de longues files d’attente dans les stations-service et l’inquiétude des automobilistes.
Pour cause, l’entreprise Sep Congo, acteur majeur de la logistique pétrolière en RDC, a publié un communiqué ce lundi, clarifiant les raisons de cette situation et annonçant des mesures drastiques.
La dette pétrolière au cœur du problème
Sep Congo justifie la perturbation de ses services par la non-prise en compte de ses alertes concernant les impayés de ses clients. La société se trouve dans l’incapacité de couvrir les livraisons de produits pétroliers et a donc été contrainte de prendre des mesures pour préserver sa trésorerie.
Réduction des services et suspension des livraisons
Concrètement, Sep Congo a indiqué la reprise d’un horaire de travail normal, mettant fin aux livraisons de nuit et de week-end, ainsi que la suspension des services pour les clients en défaut de paiement. Ces mesures visent à limiter les dépenses et à inciter les débiteurs à s’acquitter de leurs obligations financières.
Un appel à la responsabilité
Dans son communiqué, Sep Congo insiste sur la gravité de la situation et exhorte tous les débiteurs à payer ce qui leur est dû pour éviter une aggravation de la pénurie, voire un arrêt complet des livraisons. La société rappelle l’importance de la qualité et de la sécurité dans ses opérations, mais souligne que ces exigences ont un coût et nécessitent des moyens financiers.
Le gouvernement appelé à réagir
Cette situation met en lumière la problématique de la dette pétrolière en RDC, estimée à plus de 400 millions de dollars américains. Le gouvernement, accusé de n’avoir payé qu’environ 30% de cette dette, est appelé à réagir pour éviter une paralysie du secteur pétrolier et de ses conséquences néfastes sur l’économie du pays.
Pour sa part, le ministre des hydrocarbures Didier BUDIMBU attribue la pénurie actuelle à un problème logistique lié aux horaires de travail de la SEP Congo.
Inquiétudes et perspectives
La pénurie d’essence suscite l’inquiétude des Kinois, qui craignent une flambée des prix et des difficultés de déplacement.
De son côté, le ministre sectoriel assure que la situation va revenir à la normale sous peu. Il est vrai que la résolution de cette crise dépendra de la capacité du gouvernement et des acteurs du secteur pétrolier à trouver un terrain d’entente et à s’acquitter de leurs obligations financières respectives.
Glad NGANGA
