Décapiter n’est pas Tshopo !

Les populations de la commune rurale de Lubunga assistent impuissantes aux massacres de certains de leurs pour avoir hérité d’une de deux tribus abusivement utilisées dans un conflit aux origines pas toujours claires et qui restent à élucider. Plus de 500 personnes ont été vachement tuées, disons, décapitées , au vu et au su de tout le monde dans cette province réputée, jadis, la plus hospitalière de toute la République, cela en pleine ville de Kisangani. Plusieurs autres personnes sont portées disparues et plusieurs centaines errent dans la nature et dans des conditions plutôt inhumaines pour un abri plus sécurisant.

Dépassées par la situation et ne maîtrisant pas les réalités du milieu, les nouvelles autorités politico-administratives et policières ont fait recours à Kinshasa qui a envoyé un escadron des policiers.

C’est après la colère des habitants de Kisangani qui ont organisé des manifestations le week-end dernier contre ces tueries qui n’entrent pas dans leurs us et coutumes qu’une accalmie est observée depuis quelques jours.

Tout ce que l’on a vu et entendu comme drame n’a rien des paisibles Boyomais. Personne ne s’imagine comment un lengola peut lever une machette pour décapiter un mbole. Du jamais vu. Entre les deux peuples, il y a toujours eu une symbiose datant des plusieurs décennies. Les deux peuples ont tissé des relations de mariage qui ne sauraient justifier que le sang coule de leurs veines, car plusieurs filles Mbole réputées belles ont été épousées par les lengola, lesquelles ont même quitté leurs villages situés à la rive gauche du fleuve Congo plus précisément à Opale pour rejoindre leurs belles familles à Ubundu par voies ferrées. Il y a eu des enfants issus de ces mariages.

Des mains noires

Certains meneurs arrêtés avaient dénoncé, lors du procès sur les premières tueries qu’il y avait des commanditaires dans ces tueries qui se comptent parmi les politiciens. Des noms étaient même cités mais personne parmi ces instigateurs n’a été inquiétée.

Pour tirer au clair cette situation dramatique, il y a plusieurs pistes qui restent à élucider. L’on parle d’un conflit dû à la vente des terres constituant des villages entiers où plusieurs autorités politico-administratives seraient impliquées. Des communautés entières seraient, ainsi, obligées de quitter leur environnement naturel. Ces terres achetées par l’on ne sait qui sont gardées par des militaires lourdement armés.Le modus operandi observé à Lubunga lors de ces tueries serait le même que celui observé au grand Bandundu avec le phénomène Mobondo. Les mêmes motifs comme au Kongo central en rapport avec la vente des villages. Selon certains observateurs, cette manière de tuer à la machette est propre aux éleveurs venus du Rwanda et qui ont traversé des villages et des villages congolais de l’est à l’ouest

et qui seraient de mèche avec certaines autorités pour utiliser des fibres tribales, afin de semer la désolation au sein de ces communautés réputées pacifiques.

Ces tueries resteront à jamais gravées dans la mémoire collective des Boyomais qui se souviendront de ces autorités dont le passage à la tête de cette jeune province pleine d’espoir n’aura comme souvenir que le sang des innocents qui crie déjà vengeance.

 » le sang des innocents devient insupportable… à la longue, dit le penseur Français Jean- François Gentil.

A chacun son tour !

Sam Nzita

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