RDC: réaction des ONGS de droits de l’homme sur le discours du chef de l’état à Mbuji Mayi

Un jour après le discours du chef de l’état Félix Tshisekedi Tshilombo au stade Kashala Bonzola, le dimanche dernier, à l’occasion du 25e anniversaire d’Épiscopat de Mgr Bernard Kasanda, les Organisations non gouvernementales de la République démocratique du Congo viennent de signer un message dont voici la quintessence

Les Organisations Non Gouvernementales de la thématiques DROITS DE L’HOMME ont suivi avec attention le message de son Excellence Monsieur le Président de la République prononcé le dimanche 25 juin 2023 lors de la messe jubilaire de Monseigneur Bernard KASANDA, Evêque du Diocèse de Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental).

Les Organisations Non Gouvernementales de la thématiques DROITS DE L’HOMME notent que l’on ne peut plus se tromper sur l’identité du donneur d’ordre et Auteur intellectuel des exactions auxquelles se livrent les agents de forces de défense et de sécurité contre les personnes et leurs biens en République Démocratique du Congo en ce que dans son message, le Président de la République a souligné avec force : « Je m’attaquerai sans hésitation, sans remords à tout congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité de notre pays, peu importe ce que l’on dira : violation des droits de l’homme, privation des libertés Et de préciser : « Je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit

Les ONG des Droits de l’Homme rappellent qu’il s’observe depuis un certain temps, des violations des droits de l’homme, notamment les arrestations arbitraires, les enlèvements et détentions arbitraires, la multiplicité des services prétendument chargés de sécurité dans les endroits de forte fréquentation et des enlèvements dans la ville de Kinshasa, perpétrés par les agents se déclarant membres de services de sécurité sous des fallacieux motifs d’atteinte à la sécurité ou de menaces à la sécurité et/ou à la stabilité du pays.

Les ONG des Droits l’Homme rappellent que les motifs d’ordre sécuritaire ont toujours servi de fondement pour les régimes fermés ou en passe de le devenir à perpétrer des exactions contre les civils ou contre toute personne ayant un avis contraire à celui du régime en place.

Cette pratique longtemps décriée et dont les limites sont connues, est contraire à la Constitution et aux lois en vigueur en République Démocratique du Congo, outre qu’elle transgresse les aspirations du peuple congolais qui, depuis la chute du régime MOBUTU, ne rêve qu’un Etat de DROIT où personne, quelle qu’en soit la position ne peut se soustraire de l’autorité de la loi.

En déclarant de ne pas accorder aucune importance aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, le Président de la République affirme par la même occasion qu’il est Responsable des exactions commises par les forces de défense et de sécurité en sa double qualité de Commandant Suprême des Forces armées et de la Police Nationale Congolaise et le Patron des Services de renseignements.

Les ONG des Droits de l’Homme prennent donc acte de cette déclaration. Et, elles sont d’avis que cette déclaration contraste avec lés principes de l’Etat de DROIT qu’il ne cesse de vanter depuis son accession à la magistrature suprême en République Démocratique du Congo.

Les ONG des Droits de l’Homme se posent la question de l’importance du Ministère des Droits Humains et de la Commission Nationale des Droits de l’Homme.

Nous restons saisis de la question.

Pour tous contacts :

Réseau Provincial des ONG des Droits de l’Homme « REPRODHOCKINSHASA »

Tél : 00243 906639034

E-mail : reprodhockin@yahoo.fr

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