Guerre à l’Est : Goma et Rutshuru en proie à la pénurie alimentaire

Cela fait désormais deux ans depuis le début de la guerre à l’Est.
À Rutshuru, les élèves ont fait des années blanches et certains risquent de perdre une troisième année suite à cette guerre injuste.

Triste constat, la route Goma-Rutshuru-Kanyabayonga est coupée depuis un an. Ce qui a des répercussions sur le coût de la vie à Goma et dans le reste de la province, ainsi qu’au Sud Kivu et à Kinshasa, où la population vit en situation de pénurie alimentaire.

L’urgence s’impose pour le rétablissement de la circulation dans la région pour permettre le ravitaillement et la reprise normal de la vie et des activités.

En raison de la guerre, les prix des denrées alimentaires ont considérablement augmenté à Goma. Une cuvette de haricots qui coûtait entre 800 FC et 1000 FC avant la guerre coûte maintenant 3500 FC le 12 octobre 2023. Avant la guerre, avec 2000 FC, une famille de dix personnes pouvait se nourrir pendant deux jours avec des feuilles de manioc (sombe/pondu), mais aujourd’hui, même avec 5 dollars, il est difficile de trouver ce produit sur le marché.

Chaque famille à Goma se nourrit de la pâte de maïs le soir, mais une cuvette de farine de maïs qui valait entre 800 FC et 1000 FC avant la guerre coûte maintenant 2000 FC, et 25 kg de farine de maïs qui coûtaient 10 dollars avant la guerre coûtent maintenant 25 dollars.

Il est désormais difficile pour de nombreuses familles de préparer des boissons chaudes comme la bouillie ou le thé en raison de la hausse du prix du sucre.

Un flacon de tomate salsa(koroboi) coûte désormais 500 FC. Avant la guerre, un bidon de 20 litres d’eau potable à la borne coûtait 50 dollars, mais maintenant, cela coûte entre 100 et 500 selon les milliers. Les bananes plantain coûtaient également moins cher avant la guerre, mais maintenant, quatre pièces coûtent 1000 FC.

En général, le coût de la vie à Goma a augmenté, y compris les frais scolaires, les billets d’avion, les billets Goma-Butembo, les unités/crédits, le taux de change, le transport en ville comme au village, les factures à l’hôpital et les médicaments en pharmacie.

La société civile et certains organismes de ce coin plaident pour que le gouvernement fasse une réouverture de la route Goma-Kiwanja-Kanyabayonga-Butembo, pour rendre possible le plus rapidement possible les marchandises et la nourriture à moindre coût.

NGK

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