Consultations de Nairobi: la délégation des Kuluna toujours absente !

Kuluna arrêtés à Kinshasa

La délégation gouvernementale de la République démocratique du Congo continue les consultations avec les groupes armés à Nairobi, la capitale Kenyane depuis une semaine. Si la Codeco venu d’Ituri et d’autres groupes miliciens invités à cette importante rencontre pour le rétablissement d’une paix durable sont déjà présents, on se pose la question de savoir pourquoi la délégation des Kuluna est toujours absente?

La préoccupation semble assez absurde mais elle mérite une attention particulière.

En effet, si les critères de sélection restent l’insécurité créée par des individus qui déstabilisent la quiétude des populations congolaises, il y a lieu d’inviter aussi une délégation des Kuluna qui viendrait de Kinshasa, de Lubumbashi, de Kisangani où ces miliciens à armes blanches ne cessent de causer mort d’homme. Peut être que le gouvernement congolais demandera un cahier de charge de ces Kuluna ? Ce dernier est connu de tous : manque d’emploi, vie chère, alphabetisme, etc.

Pour plusieurs observateurs, les autorités congolaises devraient prendre langue avec une délégation des Kuluna dont les représentants sont identifiables surtout quand on sait que les policiers coopèrent bien avec les chefs des bandes dont les noms sont connus dans certaines communes comme à Makala où l’on retrouve un certain « Godila »,  »  » Esprit de mort » au camp Luka , etc.

Un colonel d’armée qui avait été visité dernièrement dans la nuit par un groupe des jeunes Kuluna à Matete n’a pas caché son impuissance devant leur puissance de nuisance:

 » Ceux qui m’ont tout pris à la maison cette nuit n’ont rien des Kuluna ordinaires. Il faut chercher un autre vocable. C’est une milice ». Ils opèrent en bataillon et suivent les consignes de leurs maîtres. Ils sont, désormais, bien structurés. Ils savent l’heure exacte pour leur descente et sont bien armés d’armes blanches. Je crains qu’ils aient déjà d’armes à feu. J’ai tout perdu »!

Il faut reconnaître que l’état congolais a du mal à éradiquer cet autre groupe armé dénommé Kuluna.

Les Kulunas succèdent aux Pombas, ancienne appellation des délinquants qui, depuis le milieu des années 2000 à Kinshasa, volent, rackettent et blessent avec facilité ou coupent de préférence les bras de leurs victimes au moyen des machettes dont ils sont armés, ou sinon les tuent carrément face à une résistance.

On se pose la question de savoir si ce même état congolais, incapable de dompter ces jeunes gens en pleine capitale, peut prétendre à une victoire sur tous ces groupes armés et rébellions à l’est du pays?

Sam Nzita

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