RDC :Lumumba par delà le congo l’Afrique et les noirs.

Entretiens avec Norbert MBU-MPUTU, l’auteur de « L’AUTRE LUMUMBA. Peuple du Congo, histoire, résistances, assassinats et victoires sur le front de la Guerre froide » et de « LUMUMBA par lui-même ».

Après près de quinze ans de recherches, Norbert MBU-MPUTU, journaliste, écrivain, chercheur en anthropologie et en sociologie, avec des diplômes de Maîtrise et Bachelier en philosophie, cinématographie, etc… et vivant actuellement à Bristol au Royaume-Uni, a publié trois livres sur Lumumba. En ce 17 janvier 2022, il a accepté de nous livrer ses impressions et de nous dévoiler ses écrits.

Pourquoi ce titre si lapidaire de « L’AUTRE LUMUMBA » ?

Il me fut proposé par un ami, Docteur Florent Pumu, habitant Londres. Ce fut après mon premier livre sur les textes, discours et lettre importants de Lumumba, des textes que souvent nombreux que ne connaissons que par des citations. Ce titre voudrait tout simplement dire qu’il fallait scruter et revisiter toute l’histoire de Lumumba, dans son entièreté, un Lumumba tel qu’il n’avait jamais été présenté, un Lumumba en profondeur. Je le fais, dans le droit chemin de ces historiens de renom que je considère comme mes maîtres : les professeurs Isidore Ndaywel, Elkya Mbokolo, feux Professeurs Joseph Ki-Zerbo du Burkina Faso, Pères Léon de Saint Moulin et Franck Bontinck et surtout mon ami David Van Reybrouck dont le livre, « Congo. Une histoire » est une référence, puis le préfacier de mon livre, professeur Alfred Tumba Shango Lokoho et notre aîné, Joseph Anganda qui, avec son projet à Liège, Mémoires Congolaises, réalise un travail incroyable de sauvegarde et de récolte des livres sur le Congo et l’Afrique… Pour ne citer que ceux-ci…

Un livre sur Lumumba, soixante ans après son assassinat, est-ce important et opportun ?

Les recherches ont commencé en 1995, j’étais journaliste à Radio Elikya, la Radio Catholique de Kinshasa, lorsque j’étais devant un paradoxe : des bribes d’information sur Lumumba surtout par ceux se disant des Lumumbistes, le manque alors des livres, alors que souvent son nom revenait surtout avec ces nombreux partis politiques lumumbistes. Et encore, ce paradoxe lorsque je commençai à voyager et à rencontrer certains grands de ce monde : tous presque se reportent et parlent de Lumumba, sauf au Congo et les Congolais nous-mêmes. Donc, ce livre vient pour combler un tel vide constaté, un vide peut-être personnel, de notre génération, la génération des enfants des indépendances. Bien plus, ce livre est un appel pour que les vieux mourant ne partent pas avec leurs bibliothèques… Car, nous devons apprendre de ces leçons d’une telle tragédie d’un tel assassinat odieux : Pourquoi fut-il assassiné un certain 17 janvier 1961 avec Mpolo Maurice et Okito Joseph, souvent oublié ? Qui en furent les auteurs, acteurs et témoins du premier, du second et d’autre degrés ? Pourquoi le silence après ? Quelles furent les conséquences jusqu’actuellement d’un tel assassinat pour le Congo-Kinshasa, son pays, pour ses enfants et sa famille politique ?… Autant des questions abordées dans ce gros livre, surtout que notre histoire a beaucoup d’apocryphes, des exagérations, des trous, etc…

Qu’est-ce que le lecteur lira dans votre gros livre, 740 pages ?

Oui, ancien enseignant au secondaire, je voudrais ainsi offrir une petite encyclopédie à toute personne voulant en savoir plus sur Lumumba, surtout sur le contexte de l’époque, la « Guerre froide », souvent oubliée. Il n’y a qu’à regarder ce qui se passe au Mali aujourd’hui. Il n’y a qu’à analyser ce qui était arrivé en Côte d’Ivoire avec la chute de Laurent Gbagbo. Il n’y a qu’à regarder les crises actuelles entre l’Europe et l’URSS, entre l’URSS et les USA. Il n’y a qu’à voir le Moyen et Proche Orient avec Iran, Iraq, Syrie, Turquie et vous comprendrez que ce sont des crises qui ont leurs racines dans les précédentes guerres, dont les deux grandes guerres du vingtième siècle, elles-mêmes tributaires de celles d’avant, la Guerre de Cent ans, par exemple, etc… Donc, ce livre est une invitation à replacer Lumumba et le Congo dans un tel échiquier international que nous oublions souvent. L’auteur parcourra les 14 chapitre, apprendre l’histoire du Congo, les événements autour de l’indépendance du Congo avec comme point d’orgue l’insurrection du 4 janvier 1959 à Léopoldville par l’ABAKO étant l’accélération de l’indépendance, mais sur le personnage central sans lequel on n’aurait pas eu cet événement : Lumumba qui revenu d’Accra, tint un meeting, la semaine d’avant. Puis, comment Lumumba, Mpolo et Okito furent arrêtés, assassinés et ce qui arriva après. Nous avons par exemple apprit sur les Guerres mondiales, je les creuse encore… Je continue avec le pouvoir de Mobutu, avec l’AFDL, le génocide rwandais, l’assassinat de Mzee Laurent-Désiré Kabila, autant des points de suspensions…

Donc une actualisation de cette tragédie ?

Oui, une vraie réactualisation, car l’histoire est souvent faire des répétitions, celle du Congo surtout. Mais, bien plus, ce livre est une réponse à la volonté même de Lumumba pour l’Afrique et les Africains d’écrire notre propre histoire. Car, lorsque les étrangers le font, ils ne mettent pas souvent les accents aux bons endroits.

Qu’apportez-vous de nouveau ?

Pour moi, modestement, cet assassinat et ce personnage, Lumumba, est une vraie toile d’araignée, un puzzle avec plusieurs pièces qu’il faudra toujours éviter d’analyser comme une molécule, mais plus comme participant et au milieu d’une nébuleuse d’acteurs, d’actions, des personnages. Au fait, même s’il eut des plans d’assassinat, celui-là de cette nuit-là du 17 janvier 1961 à Chilatembo, l’endroit du martyr, arriva comme si tous sortirent le matin de leurs sommeils : l’imparable était arrivé. Imaginez ceux à avoir pris cette décision-là, Moïse Tshombe alors président de l’État du sécessionniste alors du Katanga, Godefroid Munongo Msiri, son ministre de l’intérieur et vrai fondé du pouvoir au Katanga, et les autres, le firent en étant en état d’ébriété avancé. Ce n’est pas qu’ils ne furent pas conscients, mais que le flux d’événements les dépassait. Au clair, il ne faudra pas pointer du doigt une seule personne, mais tous, mais surtout tous à la fois.

Quoi encore ?

Des leçons de l’environnement géopolitique et géostratégique à apprendre d’alors et d’aujourd’hui. Dans la gestion de nos petits États, nombreuses réalités nous échappent… et sont dirigées par des mains noires et dans l’invisible. Il existe trop d’acteurs dans l’ombre et dans les ombres. Lumumba n’en était pas conscient et ses compères. Nous devons l’être…

Quid du retour de cette dent de Lumumba ?

Anthropologiquement et religieusement, ces reliques, dents ou autre chose, constituent le corps même de Lumumba. Mais bien plus, puisqu’ils furent assassinés ensemble, Lumumba, Mpolo et Okito, ces restes-là doivent les représenter tous. Il faudra éviter de les dissocier. Le monde invisible risquera ne pas être content et faire capoter les choses. Puis, il faudra en profite pour un vrai retrait de deuil, un rituel collectif et surtout une fondation d’union cultuelle de toute la famille et de toutes les familles de Lumumba, Mpolo et Okito. Sincèrement. Tous les enfants de ces trois encore en vie doivent être associés aux mêmes pieds d’égalité. Les familles des concernés aussi… Hélas, et c’est là le problème. D’un côté, l’impression est que les pouvoirs étant aux mains des filles et des fils de ceux dont les parents furent associés à cet assassinat, le genre du pouvoir actuel à Kinshasa étant tout sauf un pouvoir lumumbiste, la volonté internationale surtout de la part de la Belgique d’éviter que le couverte d’une telle marmite soit encore ouverte, le fait que pour nombreux Lumumbistes et membres des familles, les noms de Lumumba, et aussi de Mpolo et Okito deviennent un fonds de commerce, tout ceci complique la chose… Et plonge une telle commémoration et un tel rituel à être voué à un échec…

Comment sauver les meubles alors ?

Il faudra s’adresser à certains patriarches encore en vie. Des personnalités comme Albert Onawelo, frère et surtout secrétaire de Lumumba, doivent jouer un rôle parfois de premier plan dans une telle activité. Et d’autres encore… Il faudra surtout détribaliser Lumumba, Mpolo et Okito ; il faudra dé-congoliser ses mémoires, il faudra internationaliser la chose et les personnages et le personnage. Car, ce qui fait la popularité de Lumumba est qu’il fut un leader qui voyait le Congo dans son ensemble, comme un tout ; un Congo dans l’Afrique et le monde… Regardez, lui qui est du Kasaï, mais fit de Stanleyville son fief électoral… N’est-ce pas là une leçon à apprendre ?… Le fait de choisir son village natal et d’en faire une ville en son nom, n’est-ce pas pour encore l’enterrer ?… Quand ce village-là deviendra-t-il Kinshasa ou Lubumbashi ?… Pourquoi ne pas avoir renommer Kisangani par exemple, Bandundu, Bukavu ?… Né à Onalwa, le retourner encore à Onalwa, c’est l’enterrer encore deux fois : c’est d’ailleurs la volonté de ceux ayant comploté pour son assassinat : faire à ce qu’il ne devienne pas un personnage à honorer… Regarder le lieu de leur martyr à Shilatembo… Hélas, ça ne me donne pas espoir qu’o, pourra sauver les meubles… Les familles biologiques de ces trois sont dans une telle précarité financière qu’elles vont mordre n’importe quel appât proposé et les pouvoirs en charge le savent. Et pourtant, il y a et doit avoir un héritage Lumumba à sauvegarder et à sauver pour un autre Congo. C’est le plus important qu’on évite et qu’on rate souvent. Ce fut un premier ministre en fonction, le premier à avoir été élu… On aurait souhaité, autour du retour d’une telle dent ou de ces reliques, un vrai travail d’histoire et de re-visitation ; un grand colloque de mise-à-jour ; une vraie occasion culturelle et cultuelle pour les Congolais… Hélas… Le proverbe de chez nous dit : si tu te décide de te choisir un lieu d’enterrement, il faudra avoir des gens pour t’y transporter… Ou encore, le petit cimetière du village se trouvant dans une petite forêt qui, chez les Basakata s’appelle « Ipwo », les derniers ou ceux mourant après les autres ont le risque de se faire enterrer sur la savane… Est-ce le cas pour Patrice Emery Lumumba, Mpolo Maurice et Okito Joseph ?…

Quoi, un cri de cœur… Un constat !…

Oui, malheureusement… Un Lumumba, Mpolo et Okito n’ayant pas des disciples au pouvoir. Regardez comment feux Laurent-Désiré Kabila et Etienne Tshisekedi furent honorés et enterrés, c’est puisqu’ils avaient et ont leurs fils au pouvoir. Et pourtant, Lumumba, c’est plus que ces deux… Donc, logiquement, les choses devraient être faites autrement, au superlatif… Jusqu’alors, trop des ratés… Trop de mauvaises sorties… Trop des « bla-bla-bla »…

Pourquoi deux livres sur Lumumba : un gros et un petit…

Le petit, « Lumumba par lui-même », est au fait un extrait du gros. L’idée me vint par professeur Dr Koko Kalambay Ngal Mukong, un ainé et un maître pour moi. Il me dit : il faudra laisser le gros livre tel qu’il est et aussi extraire un tout petit pour le commun des mortels… Juste pour rire, il me dit : le gros est pour des « je les connais » ayant eu l’occasion de monter la colline sacrée de Lavinium ; le petit est pour ceux qui, pour une raison ou une autre, se sont arrêté à ce rond-point célèbre de chez nous avant de monter la colline sacrée… Juste pour rire… Le souhait aurait été que ces livres soient adoptés par les gouvernements de chez nous, car, il y a de la matière pour les jeunes, pour nos écoles, pour nos universités… Hélas… On attendra l’arrivée d’un lumumbiste au pouvoir… un jour…

L’ouvrage est-il traduit en d’autres langues ? Comment l’obtenir ? Et après ?…

Il le sera en Anglais sûrement… Il se vent sur Internet… Ce qu’il faudra maintenant ce sont des conférences sur le livre et surtout sur Lumumba… Ce qu’il faut, ce sont des leçons à tirer sur et pour ce Congo qui titube jusqu’alors… Ce qu’il faut, c’est la leçon pour une vraie démocratie au Congo…

Combien d’années aviez-vous fait pour le finaliser ?…

Presque quinze ans des recherches… Il existe aujourd’hui nombreux livres sur Lumumba et surtout nombreux documents disponibles surtout sur Internet dont le livre de Ludo de Witte, L’assassinat de Lumumba, les deux rapports parlementaires belges, la bible qu’est l’ouvrage de l’ami de Lumumba, Jan Van Lierde, La pensée politique de Lumumba… Il faudra continuer les recherches… Surtout interroger les quelques rares témoins oculaires vivant… Toujours regrettables que les fils et filles et parentés de Maurice Mpolo, Okito Joseph, n’ont encore rien collecter pour ceux deux héros aussi… Car, on l’oublie souvent, ces deux ne furent pas des simples compagnons de Lumumba… Leaders, des élus, un député qui fut ministre et général d’armée et un sénateur, président du sénat ; donc des disciples entre les disciples… Ce qui étonne surtout sur ces leaders et ceux de leurs générations : leurs âges, la trentaine ; mais surtout l’idéal pour lequel ils ont donné de leurs vies : un autre Congo, un « Congo ya Sika », un nouveau Congo indépendant, libre où il ferrait beau vivre… Ils étaient des idéalistes du changement… Un Pierre Mulele qui, au nom de Lumumba et à cause de son assassinat, décida de changer le Congo en commençant une insurrection avec un pistolet dans son Kwilu natal ; un Laurent-Désiré Kabila qui parcouru Brazzaville, Stanleyville, Dar-es-Salam, l’Égypte et que sais-je encore pour un idéal, un Matuidi mort noyé au Lac Tanganyika ayant quitté son Ouest natal pour l’est pour l’idéal de combattre pour la liberté des Congolais… Autant d’exemples héroïques qu’on ne raconte pas souvent…Le degré du patriotisme, d’abnégation, de fidélité à un idéal et surtout à un leader, comme le furent tous ses lumumbistes, enfants de tout le Congo, les Africains de ces époque-là, rien à avoir avec l’actuelle transhumance politique et le lot des troubadours et des thuriféraires de nos cercles politiques faisant la honte du pays et du Congolais… Sincèrement… Entre cette génération là et nous autre, il n’y a pas photo… Il faut avoir été comme moi qui ai rencontré feu Mgr Desmond Tutu, le président Barack Obama, la prix Nobel de la Paix Wangarri Mathai ou le Prix Nobel de la Paix congolais Dr Denis Mukwege, pour mesurer le degré de fidélité et de vision et d’idéalisme chez certains… Et, ce sont de telles personnes qui, comme Lumumba, rayonnant par-delà leurs frontières et que même la mort ne signifie rien… Au fait, nous devons nous sentir heureux n’être pas des orphelins et des veufs, mais fils et filles des vertébrés pur-sang… Ils ne sont pas les seuls, il n’est pas le seul, Lumumba, mais il est l’un de ceux-là, la fondation de toute une idéologie… Certes, L’AUTRE LUMUMBA, c’est l’apprentissage aussi des erreurs, des limites, de Lumumba et de ses compères… L’AUTRE LUMUMBA, c’est un Lumumba à ne jamais conjuguer au singulier, mais au pluriel ; L’AUTRE LUMUMBA, c’est un LUMUMBA avec des points de suspensions…

Et pour vous, le 17 janvier, que représente-t-il ?

Uh… C’est le centre de gravité du Lumumbisme, de Lumumba, des Lumumbistes, des Congolais… C’est le jour où Lumumba cesse d’être Congolais, noir, africain, même un humain, pour devenir un quasi esprit ; c’est le jour de son entrée dans le panthéon des « changemakers ». Si un grain ne tombe pas à terre, disent les évangiles, il ne mettra pas à pousser et à avoir des petits… Le 17 janvier, c’est l’étoile dans la voie lactée, certes, une étoile que ne peuvent voir et constater que des rois mages. C’est ce jour-là qu’il devient Lumumba. Mais, en lisant les écrits de Lumumba, son seul livre « Le Congo, terre d’avenir, est-il menacé ? », quel titre prémonitoire ! ses lettres, son dernier interview à des journalistes Italiens lorsqu’il était en prison à Tshysville, aujourd’hui Mbanza-Ngungu, on se dit qu’il faudra encore apprendre du personnage qui avait une vision sur et pour un Congo autrement… Lumumba est un météore, une odyssée… Le Congo actuel gagnerait en scrutant et en relisant et en se mettant à l’école du Lumumbisme… Il faut lire et écouter des héros et leaders comme Thomas Sankara, Jerry Rawlings, Che Guevara, Fidel Castro, etc… Tous, parler de Lumumba… Ou comme Lumumba… Hélas, cette date-là n’est pas encore prise à la hauteur du héros…

Les Congolais et Africains ne lisent pas… Et alors…

Les choses n’ont pas encore changé : les paroles s’envolent, les écrits restent. Même si les réseaux sociaux nous permettent d’enregistrer les paroles et les images. Je suis Bachelier en cinématographie et amateur donc d’images. Mais, le savoir a encore comme medium principal le livre, ou, l’encre noir sur le papier blanc. Le livre rend sédentaire les pensées et les connaissances. Ce livre est gros, comme jadis avec l’encyclopédie de Diderot, c’est pour montrer et démontrer la profondeur du personnage, Lumumba : il n’est pas à lire en un seul jour… Il faut le lire, chapitre par chapitre… étape, par étape… Oui, les Congolais lisent… Ils aiment lire… à nous qui écrivons d’écrire pour eux… C’est pourquoi, l’écriture de ce livre, de ces livres sont très journalistiques… Ils se lisent d’un trait… Facilement, avec un design accrochant le lecteur, avec nombreuses photos et des croquis… Une anecdote : j’étais à Kinshasa invité par Madame Mpolo Josiane de Bruxelles pour présenter ce livre. Je n’avais que quelques exemplaires. Un jour, un jeune frère m’amène rencontrer un de ses amis. Ce dernier voit le livre, le feuillette et me pose la question : combien ?… Il l’acheta directement…

Et pour le reste ?…

Merci pour tout. À nous de nous faire envelopper des idéaux de Lumumba et la Congo en bénéficierait… Je retourne dans mon laboratoire pour d’autres livres ou d’autres films… Notre histoire, l’histoire est pleine des leçons. À nous de les apprendre pour éviter de trébucher deux fois sur un même piège… Le Congo actuel aura et a plus à apprendre de ces années et de ce personnage Lumumba… Au fait, « lorsqu’on s’égare en allant dans la forêt, la sagesse voudrait que l’on retourne au carrefour où l’on peut retrouver ses repaires pour repartir à nouveau ». Or, pour le Congo, ce fut le début de toutes les crises : un coup d’État, un assassinat contre le premier Premier ministre élu démocratiquement…

Merci.

Propos recueillis par Pierre-Paul Bona/ Mbokamosika