RDC: les quatre facteurs explicatifs de la stabilité du cadre macroéconomique à fin mars 2022, selon la BCC

Quatre facteurs peuvent expliquer les raisons d’une situation du cadre macroéconomique plutôt favorable à fin mars 2022 en République Démocratique République du Congo (RDC).

Selon un communiqué de la Banque Centrale du Congo (BCC) rendu public le 1er avril 2022, le
Comité de Politique Monétaire réuni, le 28 mars 2022, en séance ordinaire, sous la présidence de Madame la Gouverneure Malangu Kabedi Mbuyi, évoque notamment :

1° une stabilité du taux de change.

En dépit de variations marginales, indique la BCC, le taux de change reste stable et ce, depuis le milieu de l’année 2021.

A fin mars 2022, le taux de change officiel s’est situé à 1999,75 Francs congolais (CDF) pour un dollar américain, soit une légère appréciation par rapport au 31 décembre 2021.

Sur le marché parallèle, le Franc congolais a également connu une appréciation de 0,67% en rythme trimestriel, se situant à 2.037,33 CDF le dollar américain.

2° une bonne tenue des finances publiques.

Ici, le Comité de Politique Monétaire (CPM) renseigne que la gestion des finances publiques reste marquée par des efforts continus de mobilisation accrue des recettes de l’Etat, de mise en oeuvre d’importantes réformes fiscales, et de rationalisation des dépenses.

Soutenus par la disponibilité de financements extérieurs comprenant des appuis budgétaires, y compris ceux du Fonds Monétaire International (FMI) au titre de la récente allocation spéciale des DTS destinés aux investissements prioritaires, et par le produit des émissions des titres publics, ces efforts permettent l’exécution du budget de l’Etat sans recours au financement de la Banque Centrale, en strict respect de la loi organique de la Banque en la matière.

3° de faibles variations des prix à la consommation.

La Banque Centrale du Congo indique que l’inflation reste globalement maitrisée, bénéficiant de l’absence de fortes pressions sur l’offre des biens et services, de la stabilité du taux de change, de la bonne tenue des finances publiques, et de l’impact positif de la coordination des politiques macroéconomiques.

Ainsi, à fin mars 2022, le taux d’inflation n’était que de 2,31 % en cumul annuel, signale-t-on.

4° Une bonne position de la balance commerciale.

Sous l’effet de la hausse des recettes d’exportations, notamment dans le secteur minier, la balance commerciale s’est améliorée en 2021, et au premier trimestre de 2022, contribuant au renforcement des réserves de change.

Comme le mentionne le communiqué du CPM, les réserves de change se sont situées à 2,4 mois d’importations de biens et services à fin mars 2022.

De ce fait, le Comité de Politique Monétaire a pris note du transfert au Trésor, par la Banque Centrale, au mois de mars 2022, de la portion des allocations de DTS reçus du Fonds Monétaire International (FMI) destinée au financement des investissements, dans le respect des modalités établies à cet effet. Ce qui justifie le repli des réserves de change par rapport au niveau record atteint au mois d’août 2021 soit 3,5 milliards de dollars américains.

Zoom-Eco

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