Tshopo: Message de Jean Bamanisa Saïdi aux Boyomaises et Boyomais

Mes Chers compatriotes,
Boyomaises et boyomais,
Encore une fois, je voudrai saisir cette opportunité pour vous réitérer mes sincères remerciements au regard de votre attachement indéfectible à ma personne, lequel s’est traduit par le message fort que vous aviez transmis à SE M le Président Félix Tshisekedi lors de sa campagne électorale à Kisangani et par vos nombreuses voix exprimées lors des élections du 20 Décembre 2023.
Vous avez gardé une bonne image de ma gouvernance de la Province Orientale, et vous savez combien je me donne pour assumer mes mandats et mes responsabilités ainsi que tout l’amour et dévouement que je consacre à notre espace commun.
La voix du peuple étant la voix de Dieu, votre demande unanimement exprimée au Chef de l’Etat de me voir resté à Kisangani pour résoudre ensemble les problèmes de la province, m’a fortement touché et je me sens redevable vis-à-vis de l’ensemble de la population boyomaise.
Pour répondre à votre demande, j’ai pris un temps pour analyser toutes les voies possibles afin de répondre rapidement et efficacement aux attentes des tshopolaises et tshopolais face au recul de notre province jadis 3ème pôle économique de la RDC. L’histoire récente de notre Province de la Tshopo après le démembrement de la Province Orientale et la situation actuelle qu’elle traverse actuellement ne m’ont pas laissé indifférent mais au contraire, m’ont permis d’opérer un choix mûri aux effets immédiats et satisfaisants pour nous tous.
Parlant de la gouvernance de la Province de la Tshopo, force est de constater que depuis Novembre 2015, mes successeurs ont par excès de zèle, voulu imprégner leurs gouvernances en voulant s’écarter de celle que nous avions ensemble avec vous, implémenté au moyen des programmes clairs et inclusifs. La Tshopo ne va pas bien, notre Tshopo va mal.

Mes chers compatriotes,
Boyomaises et boyomais,

Tous les mécanismes de gestion publique que nous avions mis en place ont été bousillés, ils n’ont malheureusement pas été capitalisés et la plupart de mes collaborateurs bien qu’intègres et méritants, ont été inutilement écartés ; toutes nos archives ont été détruites, tous les repères perdus, la démotivation ou l’incapacité de gestion a refait surface à plusieurs niveaux. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le visage qu’offre aujourd’hui la belle et dynamique ville de Kisangani Boyoma Singa
Mwambe.

Le Gouvernement Central est également responsable de la mauvaise répartition des ressources nationales, condamnant les gouverneurs de province à mendier les faibles rétrocessions du reste forfaitaires et mal réparties depuis le démembrement en 2015. De leur côté, les parlementaires n’ont pas réussi à user de leurs prérogatives régaliennes pour freiner le coulage des recettes à caractère nationale ; ce qui n’a pas non plus permis à la province de contribuer significativement au budget national et de bénéficier des rétrocessions aussi bien en investissement qu’en fonctionnement.
De son côté, le Gouvernement provincial s’est également engagé dans des contrats de travaux et de services dont la dette s’élève à ce jour à plus de 95 millions de USD, sans compter les créances du personnel du gouvernement provincial, des services provinciaux, etc… Sa situation est dangereusement déficitaire.
Ce sont donc des chantiers qui risquent de rester inachevés durant longtemps car les prix des travaux routiers ont été exagérément élevés à plus de 1,8 millions de USD/km, sans respect des coûts normatifs et des règles de passation de marchés publics.
Avec l’expérience acquise à deux reprises comme gouverneur, j’ai rapidement détecté les problèmes qui vont se poser au prochain gouverneur et vice-gouverneur et à leur gouvernement provincial si les ressources nécessaires liés aux charges de fonctionnement, de rémunération et de reconstruction des infrastructures et des services ne sont pas urgemment garanties.
Dans l’entre-temps, la décentralisation telle que définie par nos lois est réellement en panne. A cela s’ajoute les besoins du troisième palier du Pouvoir à travers les entités décentralisées que sont les villes, les communes, les chefferies et secteurs dont courageusement les élections de leurs organes délibérants ont été tenus et se poursuivent grâce à la volonté du Président de la République.
Face à ce tableau sombre peint ci-haut, il s’avère dès lors impérieux que ceux qui connaissent parfaitement les difficultés de fonctionnement des Provinces, particulièrement celle de la Tshopo, et qui en détiennent les clés des solutions, se retrouvent au niveau national afin d’user de leurs pouvoirs, influences et prérogatives pour changer rapidement le cours de cette gouvernances sans résultats probants, en faisant sauter toutes les cales et tous les goulots d’étranglement.

Voilà pourquoi, après 3 mois d’observation dans la Tshopo, je n’ai pas déposé ma candidature comme gouverneur de province, mais comme sénateur afin de peser sur les décisions qui seront bénéfiques à la Tshopo , et bien sûr à la RDC entière. En effet, j’ai vite compris que je vous serai plus utile en tant que parlementaire pour d’une part, déverrouiller les problèmes qui plombent l’émergence et le développement de la Province de la Tshopo et d’autre part, proposer des actions d’envergure pour se rattraper face au retard accumulé. Ce dont j’invite les tshopolaises et tshopolais à y consentir et à continuer à m’accompagner car les solutions à nos problèmes seront rapidement obtenues par cette qualité de parlementaire.
Ma gouvernance et votre vigilance seront l’unité de mesure envers les nouveaux gestionnaires à venir.

Comme actions d’envergure que je m’engage à faire, Il s’agira entre autres :

  1. De suivre avec le gouvernement central propriétaire de la SNEL, les mécanismes de financement direct ou en Partenariat Public-Privé afin de renouveler la centrale de la Tshopo, la construction de la Tshopo 2 et le remplacement de tout le réseau de distribution électrique devenu vétuste.
  2. De peser pour la révision des contrats et le déblocage des créances des travaux des routes Kisangani – Bangoka de 18Km pour 32 millions USD et 19 Km de voirie urbaine en chaussée bétonnée pour 35 millions USD ainsi que les autres engagements contractuels du Gouvernement provincial qui atteignent 96 millions USD;
  3. De finaliser avec le gouvernement central, le transfert de propriété du Parc Agro Industriel de Lotokila, qui est resté à l’état d’abandon et de spoliation de ses patrimoines ; cela permettra de relancer le secteur agro-industriel et la relance de la production des produits de base tel le riz ;
  4. De moderniser les ports de la SNCC Lubunga et son chemin de fer, ainsi que la SCTP Makiso ;
  5. De mobiliser les financements de la RN4, Kisangani- Buta ; de la RN7 et la RN8 avec leurs branchements R309, R401, afin de relier Kisangani- Opala-Yahuma-Isangi ;
  6. J’apporterai un appui inconditionnel en vue de la poursuite des travaux lancés sur initiative de SE M le
    Président de la République, de l’asphaltage et bétonnage de la RN4 de Kisangani- BafwasendeKomanda- Beni pour qu’ils se poursuivent sans arrêt; Il sera également utile de trouver les financement des travaux de l’embranchement de la RN27 Komanda- Mahagi ; ceci étant possible avec les ressources locales issues du FONER ; ainsi que le fonctionnement et la rentabilisation de l’aéroport international de Bangoka en phase de finition de sa modernisation;
  7. Je ne manquerai pas de poursuivre le lobbying pour que les résolutions sur les investissements de la Table Ronde des Bailleurs de Fonds tenue en 2013, se poursuivent grâce à la desserte d’électricité et que des opportunités d’affaires et d’emplois soient conséquentes par l’installation des nouvelles sociétés et industries structurantes pour notre jeunesse montante.
  8. J’apporterai également mon appui au gouvernement provincial que nous élirons, et la vigilance sera de mise afin que l’autorité provinciale gouverne dans la droite ligne de la volonté du peuple et de la gestion axée sur les résultats. Il ne leur sera pas délivré un chèque en blanc !

Vous vous souviendrez également que j’avais demandé d’élire et de faire élire un grand nombre de députés de notre parti le MLC, afin de nous donner les latitudes d’actions de candidatures à différents postes ; certes nous avons été le 1èr parti en nombre de voix aux provinciales, qu’à cela ne tienne, n’ayant pas la majorité confortable, nos 4 sièges avec les autres collègues députés provinciaux, ferons bloc pour que l’intérêt de la Tshopo prime avant tout, et nous resterons vigilant afin de répondre aux besoins de base de la population de la Tshopo.
Que Dieu bénisse la Tshopo, puisse Dieu bénir la RDC et ses dirigeants, avec Dieu nous vaincrons.
Fait à Kisangani, le 01 Mars 2024.

Honorable Bamanisa Saïdi Jean

Sphynxrdc

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