Revue du mardi 20 juin

Le boycott électoral annoncé par Martin Fayulu, si le fichier électoral n’est pas révisé, a fait la une des médias congolais.

La Tempête des Tropiques note cependant que, malgré le retrait de Martin Fayulu, l’autre opposant, Moïse Katumbi, reste dans la course. Il cite le porte-parole de Moïse Katumbi Chapwe, Olivier Kamitatu Etsu, qui « a laissé entendre qu' »Ensemble pour la République & alliés présentera des listes à tous les niveaux » ». Pour ce regroupement politique, poursuit le quotidien, il s’agit de lutter jusqu’au bout pour des élections démocratiques et inclusives. Cette détermination de Moïse Katumbi Chapwe intervient peu après la tonitruante déclaration de Mafa, ou la contraction de Martin Fayulu, faite à Kinshasa.

Le Journal informe que le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Martin Fayulu, a annoncé que son parti politique (ECIDE) ne présentera pas de candidats à tous les niveaux si le fichier électoral n’est pas refait, informe le quotidien .

Le tri-hebdo conclut en ces termes :« il est dans les droits de l’opposant Fayulu de refuser de participer aux élections et il n’est pas d’ailleurs le premier à le faire. L’UDPS, le parti actuel au pouvoir l’avait fait en 2006, mais cela n’avait pas empêché la terre de tourner ».

Pire, selon le journal, le leader de l’ECIDE veut une chose et son contraire : « organiser les élections dans le délai constitutionnel (et) recomposer le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et changer la composition de la Cour constitutionnelle et refondre le fichier électoral. Or, la recomposition du bureau de la CENI et la refonte du fichier électoral, impliquent mathématiquement le report du calendrier électoral ».

Le Potentiel revient sur le point de vue du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, selon lequel Martin Fayulu veut le dialogue politique en passant par des voies détournées… « L’opposition reste dans son schéma. C’est celui de discréditer, et cela à tout prix, le processus électoral qui, du reste, est entré dans une phase décisive avec une centrale électorale plus que déterminée à gagner le pari du respect du délai constitutionnel dans l’organisation des élections tout aussi différentes de celles connues par le pays lors de trois cycles précédents », a accusé Patrick Muyaya.

Un autre sujet qui a interressé les médias est le rapport des experts des Nations unies sur les opérations militaires du M23 conduites depuis le Rwanda. Le média en ligne actualité.cd révèle que le Groupe d’experts des Nations unies apporte de nouvelles preuves de la présence de l’Armée rwandaise sur le sol congolais. Dans son rapport transmis depuis le 13 juin au Conseil de sécurité, il cite de nouvelles sources pour étayer ses affirmations. Il dit se baser sur les témoignages des diplomates, des témoins oculaires, des acteurs de la société civile, des autorités locales, des chefs de groupes armés, des combattants du M23 capturés, des fonctionnaires et des officiers de renseignement rwandais. Tous confirment la présence de troupes rwandaises dans les zones sous le contrôle du M23 et/ou dans les environs. 

Le rapport donne également des indications sur le commandement. Selon deux agents de renseignements, un officier rwandais, trois chercheurs et des services de renseignement étrangers, les opérations au Nord-Kivu ont été conçues et coordonnées par le général James Kabarebe, qui est actuellement le conseiller en matière de défense et de sécurité du président du Rwanda, explique le Groupe d’experts. 

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