RDC: voici pourquoi les forces de l’EAC ne quitteront pas les zones tampons d’ici juin 2023

Le départ de la force régionale de l’EAC interviendrait-il dans un mois comme soutient le Chef de l’état Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi ?

Après la décision de la SADC d’envoyer une brigade offensive à l’Est de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi a demandé le départ des troupes de l’EAC du sol Congolais d’ici un mois(1), lors d’une conférence de presse en reconnaissant tardivement leur inefficacité pendant que la société civile et l’opposition politique l’avaient constaté bien avant le président et son gouvernement qui restaient confiants.

La force régionale de l’EAC va partir uniquement avec l’armée du Soudan du Sud parce qu’elle n’a pas d’accord de coopération militaire avec les Fardc sauf dans le cadre d’échange d’informations.

L’armée ougandaise (updf) va rester dans le cadre de l’accord de mutualisation avec les Fardc.

L’armée kényane restera parce qu’elle forme les Fardc à Kisangani dans le cadre d’un accord de coopération militaire signé entre Kinshasa et Nairobi.

L’armée burundaise restera parce qu’elle est un autre accord de coopération militaire signé entre Gitega et Kinshasa pour combattre et éloigner loin des frontières burundaises les opposants armés Red Tabara dans le sud Kivu.

La société civile et les mouvements citoyens pas concaincus

Au regard du délai de préavis d’un mois annoncé par le président Tshilombo Tshisekedi sans consulter les présidents des pays membres et le secrétariat de l’EAC en cas de dénonciation de l’accord, les membres de la société civile du Nord Kivu et les mouvements citoyens estiment que le président de la République a encore agi dans la précipitation:

« Est-ce que le président Tshilombo Tshisekedi avait déjà écrit au secrétariat exécutif de l’EAC pour signifier sa décision de départ du sol Congolais de la force régionale avant de l’annoncer via la conférence de presse ?« , s’interrogent -ils.

Pour ces gardiens du temple, il fallait apprécier qu’une diligence particulière soit accordée dans la lettre officielle adressée aux chefs d’états et le secrétariat exécutif de l’EAC pour ne pas organiser le départ dans la précipitation et sans coordination des troupes de la force régionale. Pour ces défenseurs des droits humains , le chef de l’état, Tshilombo Tshisekedi aurait dû attendre ou faire d’abord des clarifications avec les chefs d’états et le secrétariat exécutif de l’EAC sur une éventuelle demande de départ de la force régionale en juin prochain:

« C’est une grande confusion ! C’est une grande pagaille ! C’est une décision populiste et pas mûrie avant de l’annoncer via la conférence de presse« , dénoncent ils.

Pour l’instant, tout le monde attend la réponse des chefs d’états et du secrétariat exécutif de l’EAC à la demande de Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi du départ de la force régionale via les médias.

Et si cette demande de départ du sol Congolais d’ici un mois est rejetée par les chefs d’états et le secrétariat exécutif de l’EAC ?

Ou si les chefs d’états et le secrétariat exécutif de l’EAC sollicitent un délai de trois(3) à six(6) pour quitter le territoire national Congolais ?

Est-ce que le président Félix Tshisekedi et son gouvernement ont-ils les moyens pour imposer le départ de la force régionale au mois de juin prochain comme annoncé lors de la conférence de presse ?

Que deviendront la diversification des partenariats militaires, économiques et bancaires signée dans la précipitation et sans analyse avec le Kenya, l’Ouganda et le Burundi ?

Ces partenariats seront suspendus comme c’est le cas échéant avec Paul Kagame ? Telles sont les questions qui taraudent les esprits.

La réalité ce qu’il n’y aura pas de départ proprement dit de la force régionale du sol Congolais d’ici juin.

Le président Tshisekedi a-t-il le plan B en cas du refus de quitter le territoire national Congolais par la force régionale de l’EAC ?

La date du 02 août 1998 est encore dans la mémoire générale des Congolais.

Ce jour-là, le gouvernement génocidaire rwandais de Paul Kagame avait ordonné son armée d’envahir et d’agresser la RDC après la demande de départ dans la précipitation des troupes rwandaises ( RDF) par LDK.

Voici ce que pense un congolais après la lecture du communiqué de la SACD:

Si la RDC se tourne vers la SADC, c’est parce que l’EAC n’a pas apporté la solution escomptée par la RDC.
Alors, comment les forces régionales de l’EAC vont-elles cohabiter avec celles de la SADC, sachant que celles de l’EAC sont déjà proches de M23 et ils cohabitent dans l’Est de la RDC ?
Quelle sera la posture de la RDC au sommet quatripartite CEEAC-EAC-SADC-CIRGL sous l’égide de l’UA et quelle solution espérer qui soit différente de celle de l’EAC dont l’Angola membre de la SADC et de la CEEAC, est médiateur?
Je rappelle que l’Angola et la RDC sont tous membres de la CEEAC et de la SADC, et que l’EAC, la SADC et COMESA sont ensemble dans TRIPARTITE.
L’équation se complique avec de nouveaux paramètres inconnus. La multiplicité des armées étrangères sur le sol congolais est un cancer qu’il faut extirper rapidement.

Quelle sera la position de la Tanzanie qui est à fois membre de la SADC et de l’EAC qui a déjà une feuille de route pour ce dossier?

Je crois que pour éviter des désagréments, tels que imposition de la feuille de route de Luanda qui préconise le dialogue direct Gouvernement RDC-M23, il serait préférable que la RDC se retire de l’EAC avant ce sommet quadripartite projeté.
Réfléchissons efficacement.

Une vraie boîte à pandore !

GM

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