Dans un monde où la politique est souvent synonyme de corruption et de tricherie, il est parfois nécessaire de regarder ailleurs pour trouver des exemples inspirants. C’est ce que nous offre le récent scrutin présidentiel au Sénégal, qui a vu l’élection de Diomaye Faye, et qui soulève des questions pertinentes sur la situation politique en République Démocratique du Congo.
Alors que le Sénégal et la RDC ont ouvert leur espace politique à la même époque dans les années 1990, les différences entre les deux pays sont frappantes. Le Sénégal en est à sa 4ème alternance au pouvoir, sans tricheries notables, tandis que la RDC n’a connu qu’une seule alternance entachée de duperie du peuple, dont les conséquences se font encore sentir aujourd’hui.
Les hommes politiques sénégalais semblent avoir le vrai sens de l’état et le souci du bien commun, contrairement à leurs homologues congolais qui sont souvent embourbés dans la corruption et les intérêts personnels. Le parti politique PASTEF, créé par de jeunes cadres des impôts au Sénégal il y a moins de 10 ans, propose un vrai programme politique, alors que les jeunes congolais semblent plus intéressés par la boisson, les femmes et la musique.
L’exemple de Macky Sall proposant à SONKO de reporter les élections pour lui permettre de se présenter, et ce dernier refusant au nom de l’intérêt national, contraste avec la situation en RDC où les manœuvres politiques semblent être monnaie courante. De même, la collaboration entre Diomaye Faye et SONKO, symbolisée par la nomination de ce dernier au poste de 1er ministre, laisse entrevoir une relation loyale et constructive, à l’opposé des luttes de pouvoir incessantes qui caractérisent la politique congolaise.
Cette comparaison entre le Sénégal et la RDC n’a pas pour but de pointer du doigt ou de condamner, mais plutôt d’inviter à la réflexion sur les choix politiques et les valeurs qui animent nos sociétés. Peut-être est-il temps pour les Congolais de regarder au-delà des intérêts personnels et des rivalités politiques pour s’inspirer d’exemples de leadership et d’intégrité ailleurs sur le continent.
Il est peut-être temps pour l’homme congolais de se remettre en question et de s’interroger sur la voie à suivre pour un avenir meilleur et plus prospère.
NGK
