RDC : interdiction des activités dans les installations sportives du pays (Secrétaire général)

L’organisation de toutes les activités est  interdite dans toutes les installations sportives du pays jusqu’à nouvel ordre, a annoncé une correspondance du secrétaire général aux Sports adressée aux chefs de Divisions provinciaux des Sports dont une copie est parvenue, mardi, à l’ACP.

« Conformément aux instructions contenues dans la lettre n°CABMIN/S&L/KMK/0658/MIN/AKT/aout/2023 me transmises par le ministre des Sports et loisirs, il vous est demandé de n’organiser aucune activité de quelque nature que ce soit dans les installations sportives du pays étant donné que ces infrastructures sont en cours de réhabilitation pour leur conformité aux standards exigés par les instances sportives internationale », a renseigné ladite lettre.

Cette décision constitue un coup fatal au championnat de la LINAFOOT

Cette décision du ministère est un coup fatal au championnat de la Ligue nationale de football (LINAFOOT) dont le  démarrage de la 29ème édition est prévu mercredi, à Kinshasa (Les Aigles du Congo-AS Maniema Union),  à  Kolwezi (AS Simba-TP Mazembe) et à Bukavu (Etoile du Kivu-Célestes FC).

En effet, la commission de gestion de la LINAFOOT avait programmé des matches dans ces stades nationaux dont le stade des Martyrs de la pentecôte (Kinshasa), le stade Frédéric Kibasa Maliba (Lubumbashi), le stade Dominique Diur (Kolwezi), de la Concorde de Kadutu (Bukavu), stade de l’Unité (Goma), Joseph Kabila (Kindu), Kashala Bonzola (Mbuji-Mayi).

Visiblement, le début du championnat est hypothétique et la LINAFOOT est contraint à revoir son calendrier.

Interdiction des activités dans les installations sportives, un bras de fer entre le ministère des sports et la FECOFA

De l’avis des observateurs avertis, cette interdiction fait transparaître en filigrane le bras de fer que le ministre des Sports a engagé contre le Comité de normalisation de la Fédération congolaise de football association (FECOFA).

Une opposition qui s’est illustrée par la formule du championnat entre le CONOR et l’association des dirigeants des clubs de football congolais (ADFCO); le ministère des sports n’aurait apprécié guère l’attitude tranchée des membres de l’instance faitière du football congolais alors qu’il menait sa médiation. A travers cette instruction, c’est donc la loi du plus fort qui semble le remporter sur l’intérêt du football congolais.

La restriction du ministère des sports semble amener la confusion dans les têtes des gens dans la mesure où, dans quelques jours, le stade des Martyrs recevra les matches des interclubs de la CAF entre l’AS Vita club et le club angolais de Primero Agosto (0-1, à l’aller) et le match de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAF), Côte-d’Ivoire 2024 entre les Léopards et les Crocodiles du Nil.

Les clubs propriétaires des stades, un antidote idéal

L’interdiction des activités dans les installations sportives nationales est une problématique qui pouvait être résolu si chaque club congolais devrait posséder son propre stade. C’est un antidote idéal qui puisse booster le développement du football congolais.

Malheureusement, de toutes les équipes de la RDC, seul le TP Mazembe de Lubumbashi possède son infrastructure sportive et qui peut faire face à l’Etat congolais. Les autres formations sportives font figure des parents pauvres en dépit de leurs longévités. Et pourtant, cette donne fait partie des recommandations des instances footballistiques internationales. La FIFA et la FECOFA exigent aux clubs d’avoir leurs propres stades, une équipe féminine, un centre de formation et les équipes d’âges.

Il est temps que les clubs congolais deviennent des véritables industries sportives. Ce qui leur confiera davantage une viabilité et une autonomie avérée. 

ACP

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