RDC: Ce que pense le professeur Thierry Nlandu de la chanson » Nini tosali te »!

Le professeur Thierry Nlandu est aussi sorti de son silence pour réagir sur la chanson « Nini tosaali te » qui continue à défrayer la chronique dans un message envoyé en fin de soirée du vendredi 12 novembre envoyé à a rédaction de sphynxrd.com dont voici la quitessence:

A propos de la chanson
« Nini tosali te »
Au delà de ce que nous n’avons pas fait, il est important de chercher à comprendre ce qu’il nous reste à faire en tant que Congolaises et Congolais de toutes tribus et ethnies confondues, relégués à la périphérie de l’avoir et du valoir.
Cette chanson porte le poignant message de cette génération qui refuse d’être reléguée dans les camps de réfugiés de la Monusco alors que les étrangers occupent nos terres.
« Nini etikali tosala » ?

  1. Traduire cette chanson dans nos langues vernaculaires et autres dialectes
  2. L’ utiliser comme outil didactique dans les activités de conscientisation des acteurs et actrices des organisations de la société civile. Aujourd’hui, il est plus qu’évident que la misère n’épargne personne même pas les va-nu-pieds de l’ethnie ou de la tribu dont les fils et filles ont été ou sont au pouvoir. Qu’on se le dise, les enseignants en grève aujourd’hui viennent de tous les horizons ethniques.
  3. Bâtir au delà de ce discours plaintif un discours engagé qui va nous mobiliser tous pour:
  • Dire non au tribalisme utilisé par nos dirigeants pour diviser les pauvres à la périphérie de l’avoir. Ceux qui s’enrichissent dans notre pays ne parlent pas d’ethnies entre eux mais plutôt de partage équitable et équilibré des richesses du pays. Ils ne sont en conflit que lorsque lésés lors du partage des fruits de notre éternelle exploitation.
  • Montrer que nous ne sommes tjrs pas sorti de ce système qui depuis toujours refuse de placer les fils et filles de ce pays au cœur des préoccupations de nos dirigeants. Depuis l’époque coloniale jusqu’à nos jours, ce système aujourd’hui néo colonial ou néo libéral a régulièrement transformé nos élites dirigeantes en marionnettes dont les membres sont agités à la grande satisfaction de tous ceux d’ici comme d’ailleurs ont décidé que notre terre appartienne à ceux qui l’exploitent et non à nous, autochtones.
  • S’approprier le processus électoral à venir en créant la CENI des pauvres, une CENI parallèle qui organisera ces témoins à travers le pays et proclamera, en toute objectivité, les résultats. C’est notre seule chance d’éviter les mésaventures des élections antérieures et de veiller à la vérité des urnes, en affrontant PV à l’appui, nos cours et tribunaux. Les missions d’observations ne rendent aucun service au moment de la proclamation des résultats. En effet, après trois cycles électoraux, nous réalisons que ces structures ne sont que des outils d’un business électoral qui nourrit ses fonctionnaires locaux et internationaux.
  • De démarrer un programme de conscientisation du peuple souffrant de notre pays pour que demain il se mobilise pour réclamer la vérité des urnes et dote le pays de dirigeants locaux et nationaux qu’il aura réellement élu et dont la légitimité sera reconnue par tous.
    Soki tozali na matoyi ya koyoka toyoka.

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