Mwangachuchu prétend avoir reçu l’autorisation de disposer d’une arme du ministre Muyej

Le prévenu Edouard Mwangachuchu a prétendu avoir reçu l’autorisation de l’ancien ministre de l’Intérieur Richard Muyej, de disposer d’une arme pour sa sécurité, dans sa réponse, mardi, devant la Haute cour militaire, sur la saisie des munitions dans sa résidence de Kinshasa, en République démocratique du Congo.

« À un certain moment, il y a eu un problème de M23 dans le temps. J’ai été vraiment farouche à cette rébellion, et je me suis senti menacé. On ne m’a même pas donné un policier, j’étais seul. Et comme ça, en caucus quand on était en audience auprès du ministre de l’intérieur (à l’époque Richard Muyej), je lui ai dit que je me sentais menacé. Le ministre m’a dit : il n’y a pas de problème, écrivez comme ça on vous répondra. J’ai écrit, le ministre m’a répondu et m’a autorisé d’avoir une arme personnelle », a argué Edouard Mwangachuchu, jugé en procédure de flagrance avec le co-prévenu Robert Mushamalirwa.

S’agissant d’un coffre-fort saisi parmi tant d’autres objets, dont l’ouverture pose problème, le prévenu, qui répondait à une question d’un avocat de la République, a fait savoir qu’ « il n’est plus possible de l’ouvrir avec une clé ».

La cour a, à ce sujet, promis de recourir aux services d’un expert en la matière, sinon de procéder à la casse dudit coffre-fort. Cette procédure va s’opérer à l’audience prochaine, prévue le mardi 04 avril 2023.

Le député national Édouard Mwangachuchu, président du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), une ancienne milice armée du Nord-Kivu transformée en parti politique en 2009, est soupçonné depuis plusieurs années d’alimenter des rébellions avec les fonds provenant de la « Société minière de Bisungu », dont il est le patron, selon le ministère public et plusieurs sources contactées.

Cet élu de Masisi dans le Nord-Kivu, actuellement membre de l’Union sacrée de la Nation, est poursuivi pour haute trahison, atteinte à la sûreté de l’État et détention illégale d’armes et munitions de guerre. Des caches d’armes ont été découvertes dans  ses résidences de Goma, Masisi et Kinshasa après les perquisitions par les services de renseignement.

Lors de l’audience du mardi 21 mars 2023, les avocats-conseils du prévenu Edouard Mwangachuchu Hizi avaient séché la salle, accusant la Haute cour militaire d’avoir rejeté la demande de liberté provisoire de leur client. Ce qui n’avait pas permis à la cour de continuer l’instruction de la cause.

ACP/

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