Musique:  » Notre musique est devenue monotone. Si on ajoute l’obscénité, les dédicaces et la polémique, c’est la catastrophe. Et pourtant, nous avons des artistes de talent dans ce pays. Quel gâchis ! (Bojack Bongo wende)

Bojack Bongo Wende

Le guitariste soliste, compositeur et arrangeur de la rumba congolaise moderne, Jacques Bongo Dense dit » Bojack » a tiré sa révérence dans la nuit du 23 au 24 novembre à Royan , en France, à l’âge de 65 ans, à la suite d’une crise cardiaque.

Au cours d’une interview accordée à Robert Kongo en juin 2016, Bojack Bongo Wende déclarait qu’il était toujours la même personne, le même artiste, même s’il avait pris quelques distances avec la musique comme métier, car son travail de technicien dans l’aéronautique en France où il s’était installé depuis plusieurs années lui prenait beaucoup de temps.

« Je me suis donné un temps de réflexion. Continuer à faire de la musique, comme je l’ai fait par le passé, n’était plus possible. La musique congolaise nourrit difficilement son homme. Il fallait que je m’oriente vers autre chose pour assurer ma vie et celle de ma famille », affirmait-il.

Il déplorait le comportement actuel des musiciens congolais. « De plus, ce n’est plus cette musique congolaise que j’ai connue. Je suis dégoûté du phénomène dit la polémique qui a pris corps dans la musique congolaise et qui crée un climat malsain entre les artistes musiciens. A notre époque, c’est l’émulation qui régnait en maître. Nous entretenions des rivalités qui nous poussaient à nous égaler ou à surpasser l’autre. Nous ne nous invectivions pas, comme c’est le cas aujourd’hui. Ce comportement m’a aussi refroidi », avait-il dit. Et il ajoutait, par rapport à la rumba jouée aujourd’hui : « Notre musique est devenue monotone. Quand j’écoute les chansons congolaises, j’ai du mal à distinguer ces différents groupes musicaux. Ils chantent et jouent tous de la même manière. Si on ajoute l’obscénité, les dédicaces et la polémique, c’est la catastrophe. Et pourtant, nous avons des artistes de talent dans ce pays. Quel gâchis ! »

Ma chérie, Bojack

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