Kalev Mutond attendu au TGI/Matete, d’après Christopher Ngoy

Kalev Mutond attendu au TGI/Matete, d'après Christopher Ngoy

Le dossier Kalev Mutond, du nom de l’ancien administrateur général de l’Agence nationale des renseignements (ANR) n’est pas clos par justice, du moins selon un des plaignants dans cette affaire, Christopher Ngoy, président de la Société civile de la RDC.

Qui annonce que l’ex-super flic, toujours en cavale, est attendu au Tribunal de grande instance de Kinshasa/Matete.

L’activiste des droits de l’homme, farouche opposant au régime Kabila, qui a activement participé aux manifestations contre un éventuel 3ème mandat de l’ancien Chef de l’État en janvier 2015 durant lequel Kalev Mutond a officié de longues années le principal service de renseignement civil, n’est pas, en tout cas, prêt à lâcher d’aussitôt celui qu’il considère comme son bourreau.

Plainte pas retirée

« Nous n’avons pas retiré la plainte« , lance-t-il d’emblée sur TOP CONGO FM avant de préciser que c’est plutôt pour les autres procédures initiées par le groupe de Muyambo qu’il y a eu des décisions de justice.

En effet, le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe s’est, le 20 mai 2021, déclaré incompétent de juger  l’ancien administrateur général de l’Agence nationale des renseignements en évoquant  la qualité de Kalev Mutond au moment des faits : directeur général dans l’administration publique. En conséquence, celui-ci est justiciable devant la Cour d’appel.

« Mais en ce qui concerne Christopher Ngoy Mutamba, le dossier reste ouvert, il est pendant. Il faudrait que Monsieur Kalev se présente et comparaisse« , insiste-t-il.

Les preuves existent

À propos de l’absence des preuves que lui opposent les avocats de l’ex-AG de l’ANR, Christopher Ngoy rétorque que « le monde entier sait que M. Kalev m’avait enlevé le 21 janvier 2015″.

Et de relater : « quand je suis arrivé dans les installations de la Direction générale de l’ANR (à Kinshasa/Gombe), son directeur de cabinet a reconnu avoir signé le document sur instruction de son chef qui avait signé le document. On me dira cette fois, on va te tuer ».

C’est sur ces entrefaites que « le soir même, ils dresseront des détenus qui étaient gardés dans leur cachot contre moi », poursuit-il, « c’est  ainsi que je vais les surprendre » à 1 heure du matin, tous dressés contre moi, mais au final, personne ne m’agresse. Je suis, heureusement, reconnu par certains qui me demandent ce que je fais là ? Je leur réponds : j’ai été enlevé. C’est à quoi ils répondent : c’est donc de vous qu’on est venu nous parler ? Néanmoins, ils refuseront de m’avouer ce qui leur avait été de m’infliger« , raconte le président de la Société civile de la RDC.

Il existe d’autres « éléments que je ne peux pas débiter dès maintenant, j’attends qu’il vienne se présenter à la barre », lance-t-il à l’endroit de Kalev Mutond, soupçonné d’arrestations arbitraires, tortures physiques et morales, traitements inhumains et dégradants et tentatives d’assassinat.

Éric Lukoki/Top Congo

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