EPST : La SYECO désapprouve avec la dernière énergie les travaux paritaires en cours au Nord-Kivu 

Le Comité provincial du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) du Nord-Kivu a vivement critiqué les récents travaux de la Commission paritaire, débutés le samedi 24 février 2024 à Kinshasa. Ces discussions réunissent les représentants gouvernementaux et syndicaux des enseignants, mais le SYECO les juge inopportuns.

Lors d’une déclaration relayée par la radio Top Congo FM ce dimanche 26 février, le Secrétaire provincial du SYECO, Fidèle Bichoko, a clairement exprimé que ces rencontres ne sont pas justifiées. Selon lui, ces réunions masquent les détournements de fonds décriés au sein du Ministère de l’EPST.

De plus, le Comité Provincial du SYECO Nord-Kivu a formellement interdit au Ministère des Finances de débloquer des fonds pour ces travaux. Ils estiment que ces discussions visent à tromper les délégués syndicaux, surtout en période où le Gouvernement limite les dépenses aux charges du personnel.

Gérant les affaires courantes dans son secteur, après la démission du Gouvernement Sama, le Ministre de l’EPST, Tony Muaba Kazadi a a ouvert ces discussions pour évaluer les engagements pris entre les deux parties alors que, les travaux de la commission se déroulent du 25 au 29 février 2024.

Nonobstant cette ouverture, des questions subsistent sur la réelle prise en charge des enseignants, notamment au niveau secondaire, laissant certains dans des conditions précaires.

« Nous avons donc pris l’initiative de nous réunir, de vous inviter, pour que nous puissions voir ensemble, dans le cadre des allocations budgétaires 2024, quelle est l’enveloppe qui a été réservée à notre sous-secteur de l’EPST », a précisé Tony Muaba lors du lancement des activités.

Cette opposition du SYECO met en lumière les tensions actuelles et les doutes quant à la réelle volonté du Gouvernement d’honorer ses engagements envers les enseignants. Les travaux en cours sont remis en question, alimentant ainsi les inquiétudes des acteurs du secteur de l’éducation.

Pas plus tard que le 14 février, le Directeur de cabinet du chef de l’État avait sur instruction du Président de la République, demandé au premier président de la cour des comptes de désigner une équipe des magistrats et des auditeurs de la cour de compte pour se joindre aux inspecteurs de l’inspection générale des finances pour effectuer un contrôle mixte suite au soupçon de détournement de fonds au sein du ministère l’enseignement primaire, secondaire et technique.

NGK

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