Société: un préfet de discipline s’est tapé plus de 20 téléphones portables auprès des élèves accrochés au sexe

Quelques élèves quittent le centre, après l’épreuve d’examen d’Etat ce 20/06/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bonmpengo

Les vacances sont des moments de détente pour le personnel enseignant que l’on peut trouver dans les petits bistrots de Kinshasa. C’est des moments de grand défoulement et des rappels des certains faits vécus au courant de l’année scolaire passée.

C’est autour de ces échanges qu’un préfet de discipline d’une école catholique réputée de la place fit, alors, des révélations qui laissèrent ébahis ses interlocuteurs jusqu’à oublier leurs verres de bière. Ce responsable raconte qu’il a plusieurs fois surpris les élèves, garçons comme filles, accrochés à leurs téléphones en train de suivre des images comme des vidéos à caractère pornographique.

Plusieurs fois, ce sont des enseignants qui sont venus se plaindre. Ces élèves, une fois surpris ou dénoncé, préfèrent abandonner leurs téléphones portables à ce préfet de discipline pour ne pas être accusés chez leurs parents. Le même préfet de discipline raconte d’autres scènes qui se passent dans son école où plusieurs élèves ont été surpris en pleins ébats dans les coins perdus à l’enceinte ou non loin de l’école :

 » l’ecole n’est plus un endroit sûr pour nos enfants avec ce que j’ai vécu ». Il raconte même qu’il a été plusieurs fois surpris par la dextérité avec laquelle ces élèves s’en voyaient en l’air :

 » quand vous tombez sur une telle scène, vous avez l’impression d’être devant un mauvais sort, mais, c’est bien une réalité. Ces élèves sont, sexuellement, très avancés par rapport à leurs parents grâce aux nouvelles technologies de l’information et surtout le téléphone. Il sera très difficile de vaincre ce phénomène dans nos sociétés« , conclut il.

A la question de savoir ce que fait l’école pour arrêter cette hémorragie, notre préfet de discipline est clair :

« c’est comme si vous demandez à une fille déflorée de revenir vierge. Le plus grand problème commence à la maison avec des parents qui pensent qu’ils doivent offrir à leurs enfants des téléphones portables comme leurs collègues. Cette addiction au téléphone avec des applications qui vous ouvrent n’importe quelle horizon, voilà le problème. On peut punir l’enfant à l’école et même lui ravir, si pas, confisquer son téléphone, aucun parent ne se pointe avant qu’il ne soit convoqué. Et quelques jours, ce sont les mêmes élèves qui se pointent avec des nouveaux téléphones pour se moquer de nous« .

Et la table des partisans de Bacchus s’enflamme :

 » biso mpe to salaka ba ki chéri wana« , lâche une dame, la soixantaine révolue pour dire « nous sommes tous passés par là ». Sans tarder, elle est ramassée par un vieux de sa génération :

 » ya biso ezala ya ki mona méso lokola ya bana oyo te« , pour dire que « nous autres sommes pas partis aussi loi comme ces enfants ».

Puis un autre très abattu par ces témoignages et un verre de trop de conclure avant de lever l’ancre :

« cette génération ne passera pas. Ye mokolo mokili aya ko silisa makambo abandaki(Que le créateur vienne lui même finir ce qu’il a commencé).

« C’est des choses », disent les Kinois!

Don Petit N’Kiar

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