Le premier colloque Pan-Africain sur l’albinisme s’était tenu à Kinshasa, République Démocratique du Congo du mardi 19 octobre au 20 octobre 2021. Organisé par le Panel chargé d’accompagner Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans sa mandature à la tête de l’Union Africaine, ce symposium était ouvert personnellement par le Président congolais.
Il était question pendant ces deux jours des assises de faire un était un état de lieux de la situation générale de l’albinisme en vue de prendre de prendre des mesures qui s’imposent pour améliorer les conditions sociales des personnes atteintes d’albinisme dans leur environnement socioculturel en Afrique.
Des participants étaient de 11 pays africains et de l’ensemble des provinces de la Rdc pour réfléchir sur le thème » Solidarité Africaine des personnes atteintes d’albinisme, envers et contre tous. »
A l’issue de ces travaux, une déclaration dite de Kinshasa avait été faite. Elle contient 13 résolutions pertinentes constituant par ailleurs le produit le plus important dudit colloque. En effet, ces dispositions traduisent un engagement ferme et une volonté manifeste de toutes les parties prenantes de mener des actions concrètes en faveur des personnes atteintes d’albinisme en Afrique. Cette déclaration de Kinshasa est emblématique car étant une activité de promotion de la personne humaine, d’une volonté d’application d’une société inclusive, d’une volonté d’une plus grande justice sociale.
Voici les 13 résolutions de Kinshasa :
- Les participants déclarent que les personnes atteintes d’albinisme, comme tous les autres humains, ont droit à toutes les dispositions de la déclaration universelle des droits de l’homme et de tous les instruments pertinents des libertés fondamentales.
- Ils informent l’opinion que L’albinisme n’est pas une maladie contagieuse, non plus un phénomène mystique.
- Ils sensibilisent les personnes atteintes d’albinisme à la prise de conscience de leur état, à faire valoir leurs droits au même titre que les autres citoyens.
- Ils sensibilisent également les communautés à bannir toutes formes des violences fondées sur la couleur de la peau.
- Ils constatent que le plan d’action régional sur l’albinisme en Afrique (2017-2021) est arrivé à terme.
- Ils exhortent les Etats et les Gouvernements d’évaluer la mise en œuvre dudit plan régional dudit plan sur l’albinisme en Afrique.
- Ils demandent aux Etats de se doter des politiques et stratégies de promotion et de protection des droits des personnes atteintes d’albinisme.
- Ils encouragent les Etats d’améliorer la législation en faveur des personnes atteintes d’albinisme.
- Ils demandent aux Gouvernements d’intégrer le programme de santé publique et de créer des centres de recherche sur l’albinisme.
- Ils demandent également aux Etats et aux Gouvernements de mobiliser le fonds vert pour venir en aide aux victimes du réchauffement climatique.
- Ils demandent à la commission de l’Union africaine d’accélérer la mise en place du mécanisme de conseil consultatif sur l’handicap prévu par le protocole de la charte africaine des droits de l’homme.
- Ils demandent aussi à la Commission des droits de l’homme de pérenniser les acquis du présent colloque compte tenu des buts et principes de la charte des Nations-Unies et africaine des droits de l’homme et des peuples en organisant tous les deux ans un évènement panafricain sur l’albinisme.
- Ils encouragent les Etats à réfléchir sur un avant projet de protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits personnes atteintes d’albinisme à l’instar d’autres catégories des personnes vulnérables.
Philippe Dephill Lipo
