Phénomène sextape à Kinshasa : les parents appelés à protéger leurs jeunes filles

Le calendrier scolaire 2021-2022 a prévu la reprise des activités scolaires confirmée pour ce lundi 04 octobre 2021 sur toute l’étendue du territoire national. Elles sont nombreuses les jeunes filles inscrites à travers les établissements à honorer à ce rendez-vous.

Face à l’ampleur du phénomène sextape auquel de plus en plus de jeunes filles sont devenues accros, à l’instar des élèves de la 5e année littéraire de l’école Saint-Georges de la commune de Kintambo, à Kinshasa, les parents d’élèves ont été conviés à une plus grande prudence et à un plus grand accompagnement de leurs enfants afin de les éviter de verser dans ce phénomène de nouvelle génération de sextape.

Il n’en demeure pas moins que, comme les élèves de l’école Saint-Georges qui se sont allées se faire filmer en pleins ébats sexuels, dans un chantier et en uniformes scolaires, nombreuses sont des jeunes filles qui ont transformé leurs petits coins en plateau de tournage de films X.

En filmant leurs ébats avec Photo Booth – une webcam intégrée à tout Mac qui se respecte -, les voilà devenus scénaristes, réalisateurs, acteurs et spectateurs de leur intimité. Ces moyens modernes à leur disposition ne les épargnent guère un glissement vers la dépravation des mœurs.

L’inquiétude émise par le Conseil national de la jeunesse, une structure qui milite en faveur de l’encadrement de la jeune fille, rentre dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la jeune fille décrétée le 11 octobre de chaque année. Le thème retenu : « ma voix changera mon avenir » justifie cette crainte.

Pour ce faire, le message destiné aux décideurs à s’impliquer pour l’instruction sans faille de la jeune fille, à savoir qu’une fille instruite peut prendre sa vie en main, grâce à plusieurs avantages qu’offre l’éducation pour les filles a été formel. Une jeune fille sensibilisée sur l’importance de l’éducation, veillera à ce que ses enfants aient une éducation de qualité et luttera à son tour contre les violences basée sur les genres, le travail infantile, la déscolarisation, les grossesses précoces, le mariage forcé etc.

Ainsi, l’implication du gouvernement de la République dans le cadre du mois de la jeune fille, tient au fait que la politique est un instrument puissant, qui aide à attirer l’attention des autorités établies dont les ministères sectoriels ayant un lien avec le respect des droits de la jeune fille notamment l’EPST (enseignement primaire, secondaire et technique), la formation professionnelle et artisanale, la santé, les affaires sociales, les actions humanitaires, de la communauté nationale, des acteurs et parties prenantes sur l’importance de l’éducation de la jeune fille.

Il faut dire que, pour ces ados élèves à l’ère technologique, ce plan à trois avec la caméra semble aller de soi. Dans toute circonstance moderne, elle est à portée de main. Entre la webcam et les Smartphone, chacun peut se prendre au jeu en imitant les professionnels.

A l’origine de ces rapports sexuels d’un nouveau genre, on trouve comme souvent le porno. Aujourd’hui, alors que bien des consommateurs de vidéos X se trouvent dans la tranche des adolescentes, elles déclarent que cette pratique ne constitue pas un problème pour leurs partenaires qui visionnent ces films avec leurs concubines. La pornographie s’invite dans le quotidien sexuel des élèves.
Raymond Befonda

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