Nord-Kivu : le décès d’une mère n’ayant pas supportée les supplices infligés à son fils déclenche des combats dans quatre villages du groupement Waloa Loanda

Walikale (marqué en rouge sur la carte) au Nord Kivu.

Quatre villages du groupement de Waloa Loanda, dans le secteur des Wanyanga, dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu sont vidés de leurs habitants depuis cinq jours maintenant. Deux camps des villageois s’affrontent. Une partie soutient les miliciens Maï-Maï et une autre s’oppose aux exactions des ces bandits armés, renseigne la société civile dans une déclaration faite dimanche 27 mars à Radio Okapi.

Des combattants Maï-Maï Kifuafua dirigés par un certain général auto-proclamé Delphin Mbaenda, auraient arrêté à Malembe un jeune homme recherché par la police pour un litige de créance dans le groupement voisin de Waloa Uroba.

La mère du jeune homme n’ayant pas supporté l’arrestation et les tortures infligées à son enfant par ces miliciens aurait piqué une crise et se serait effondrée immédiatement devant la foule en présence de ces combattants.

Dépêchée en toute urgence dans une structure médicale de la place, l’infirmier n’a constaté que la mort de la patiente. Selon la société civile locale, c’est le décès de cette femme qui fait déborder le vase.

Les 4 villages concernés sont :

  1. Kando
  2. Musenge
  3. Malembe
  4. Mumba

La majorité de la population de ces villages dénonce les exactions exagérées commises par les combattants de cette milice. Elle se serait alors soulevée et aurait incendié tous les campements de ces miliciens, alors qu’une autre frange de la population qui soutient ces rebelles, se serait vengée contre leurs concitoyens en brulant leurs maisons.

Ces troubles qui dureraient maintenant cinq jours, auraient occasionné des pertes énormes des biens de la population et provoqué le déplacement massif des habitants vers les villages voisins, précisent les sources de la société civile locale.

Cette structure exige le déploiement « sans délai » des forces de l’ordre dans cette zone pour arrêter ces violences.

Toutes les activités socio-économiques, les écoles ainsi que le trafic routier, restent pour le moment suspendues soulignent les mêmes sources.

Radio Okapi n’a pas pu avoir la réaction de l’administrateur du territoire de Walikale, n’ont pas abouti.

Via radiokapi.net

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