Les manifestations anti-Monusco ne cessent d’accroître dans la partie Est de la RDC. Un bilan humain lourd se présente, près de 50 morts, de nombreux blessés et des dégâts matériels. Le chef de l’État congolais a instruit le gouvernement Sama Lukonde d’organiser une réunion conjointe avec la Monusco dans l’objectif de réévaluer le plan de retrait de cette mission au regard du bilan des incidents des manifestations anti-Monusco qui grimpe de plus en plus.
Cette demande de Félix Tshisekedi est intervenue au cours d’une réunion qu’il a présidée le lundi 1 août 2022 pour auditionner le rapport de la commission spéciale du gouvernement congolais dépêchée dans la partie orientale de RDC. Cette commission gouvernementale a donnée un nouveau bilan de 36 personnes mortes et 170 blessés suite à la situation générale qui a prévalu à l’est du pays lors des manifestations anti-Monusco et après la fusillade de Kasindi déclenchée par la brigade de la Monusco qui a porté atteinte à l’intégrité du territoire national congolais.
13 morts ont été enregistrés à Goma, 13 à Butembo dont quatre casques bleus, 4 morts à Uvira, 3 morts à Kanyabayonga et 3 morts à Kasindi.
Tout en instruisant à la commission gouvernementale dépêchée dans le la partie orientale de la république d’apporter réconfort et appui aux populations touchées par ces incidents, le premier citoyen congolais Félix Tshisekedi tient mordicus sur des sanctions sévères à donner aux éléments de la brigade onusienne à la base de la fusillade au poste frontalierde Kasindi qui a coûté la vie à trois personnes.
Dans un entretien le même lundi 1 août 2022 avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, Félix Tshisekedi a fait part au secrétaire général de l’ONU de sa totale désapprobation du comportement des casques bleus à la base des graves incidents et la nécessité de s’assurer que les coupables soient sévèrement punis.
Plusieurs membres du gouvernement ont pris part à cette réunion ainsi que les deux présidents des deux chambres du parlement congolais.
RK
