RDC :  » Allez, guette et rebiffe!

Les sorties médiatiques intempestives et téméraires de l’inspecteur général des finances, Jules Alingete ne sont plus que du sensationnel et qui risquent de porter atteinte à la crédibilité même de cette institution combien stratégique et important.. Cette manière assez simpliste et grotesque de s’apprendre aux plus hautes personnalités de l’état était de trop.

Et la totale est arrivée lors des attaques contre la ministre du portefeuille, Adèle Kahinda accusée de complicité dans plusieurs dossiers.

Parmi les dossiers mentionnés par l’IGF, il y a : la gestion calamiteuse de la Regideso, la surfacturation des profilés métalliques à la Sctp (l’ex-Onatra), les observations définitives sur la gestion de la société Cobil SA ainsi que le rapport de contrôle de gestion de Sonahydroc SA.


« J’ai l’honneur de rappeler à votre Autorité les dossiers ci-après vous transmis par l’Inspection Générale des Finances pour dispositions à prendre au vu de la gravité des faits constatés : – Observations définitives sur la gestion calamiteuse de la REGIDESO SA ; – Dossier contrat nº 46F036/D Sctp SA (Ex-Onatra) – Société Imd portant sur les irrégularités et la surfacturation des profilés métalliques ; – Observations définitives sur la gestion de la société Cobil SA ; – Rapport de contrôle de gestion de Sonahydroc SA », renseigne la correspondance de Jules Alingete.

Pour le patron de l’IGF, ces dossiers font état de l’ampleur et de la gravité des actes de mauvaise gestion dans ces entreprises du Portefeuille de l’Etat par les mandataires publics.

Jules Alingete avait même dit craindre que l’absence de la réaction de la ministre du Portefeuille puisse consacrer l’impunité dans la gestion de la chose publique.

« L’absence de votre réaction en tant qu’Autorité Responsable des Entreprises du Portefeuille de l’Etat risque de consacrer l’impunité dans la gestion publique, fléau combattu par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ainsi que par toute la population congolaise », alerte Jules Alingete.

L’arroseur arrosé

Comme dans l’affaire Congo Hold-up, l’inspecteur général des finances, Jules Alingete, n’a pas hésité à revoir ses propos vis à vis de la très sérieuse ministre de Portefeuille qui le remis à sa place après lui avoir rappelé les petites notions administratives en rapport avec la hiérarchisation des titres et qualités au sein des services de l’état. Le patron de l’inspection générale des finances s’est expliqué et a jure de refaire son courrier vexatoire accusant la ministre d’État en charge du Portefeuille de consacrer l’impunité. «Demain, vous aurez la correspondance de l’inspection générale des finances pour rectifier une mauvaise interprétation dans la lecture de ce document que votre autorité n’a jamais consacré l’impunité. Pour preuve, vous avez sanctionné des mandataires de la Société commerciale des transports et des ports à la demande de l’Inspection générale des finances« .

il y a moins de cinq mois. Et ça ce n’est pas l’attitude de quelqu’un qui consacre l’impunité», s’est engagé Alingete.

Puis:

«Nous allons faire une nouvelle correspondance en reprécisant et en disant clairement que l’Inspection générale des finances ne considère nullement que votre autorité consacre l’impunité et retirons ces propos de notre correspondance. Nous avons besoin d’un climat de travail apaisé entre un petit service que nous sommes et votre autorité pour que vous puissiez également compter sur nous et nous accompagner».

Puis encore:

«Vraiment, l’Inspection générale des finances vous invite à considérer que nous sommes sincères avec votre autorité et nous regrettons infiniment cet incident». Si ce n’est pas des excuses après un recadrage, le public a des éléments pour apprécier et identifier les personnes actives dans la désinformation et la manipulation de l’opinion.

Jointe au téléphone samedi 12 février, la Min’Etat Adèle Kayinda a dit avoir tourné la page et défendu la légalité de son attitude. «Je ne suis pas au gouvernement pour couvrir les mandataires jugés fautifs et coupables de détournement de deniers publics. Je suis d’une intégrité indéniable. Quand l’IGF m’avait écrit en 2021 concernant les anciens mandataires de Congo Airways et SCTP SA, j’ai soumis la question au Conseil des ministres et des sanctions ont été prises à leur encontre», a martelé Kayinda insistant sur le respect de ce schéma institutionnel et le respect des prérogatives de chaque intervenant.

La Min’Etat a poursuivi en précisant, d’une part, que l’autorisation de payer la facture de la Société IGM est venue de la hiérarchie, notamment la Primature et qu’elle ne saurait répondre d’une décision de sa hiérarchie. Et, d’autre part, les termes de la dernière lettre de l’Inspection générale des finances  -«Rappel des dossiers transmis pour dispositions»- énervent les règles administratives. «L’IGF ne peut pas donner des ordres à la ministre que je suis, sinon c’est instruire tout le gouvernement et les personnalités qui le chapeautent. Elle doit savoir par où passer pour me saisir et dans des termes courtois. S’il s’avère que des mandataires sous ma tutelle sont coupables des fautes que cet important service de l’État a pu établir à leur égard, je dois au préalable soumettre le dossier au Conseil des ministres pour activer le mécanisme des sanctions administratives. Si l’urgence s’impose, la procédure est connue. On n’a pas besoin de pression pour ça. On n’a pas besoin d’ameuter les réseaux sociaux pour ça. Les sanctions que l’on me presse de prendre doivent être débattues et entérinées en Conseil des ministres. Personne n’a le droit de m’obliger à violer les procédures. Je n’admets pas non plus que quelqu’un m’accuse gratuitement de consacrer l’impunité parce que j’entends faire respecter la légalité».

Un communiqué publié le même samedi par le ministère du Portefeuille est sans équivoque. «Tout mandataire qui fait preuve de mégestion et que le détournement est avéré et certifié par les inspecteurs des finances, doit être déféré devant les instances judiciaires compétentes sur le plan pénal et être suspendu sur le plan administratif», a écrit le directeur de cabinet du Portefeuille. Cependant, la Ministre de Portefeuille est d’avis que la bonne gouvernance et l’état de droit que prônent le président de la République ainsi que le Premier ministre induisent que les personnalités condamnées pour corruption ou détournement écopent des sanctions complètes, abouties. Elle s’est demandée à quoi servirait la patrouille financière actuelle si les mandataires démasqués par l’IGF sont uniquement écroués à Makala et relâchés quelque temps après sans avoir été contraints de restituer les fonds publics détournés. Quel est alors l’objectif de cette structure si rien ne retourne dans le trésor public?. Ainsi, Alingete doit éviter d’aller guetter mais de se mettre, effectivement, au travail, par peur d’être rattrapé par ses propres propos.

Sam Nzita

Au demeurant, Adèle Kayinda a voulu profiter de ce débat pour fustiger la tendance à promouvoir le show et les sanctions cosmétiques. Elle est d’avis que la bonne gouvernance et l’état de droit que prônent le président de la République ainsi que le Premier ministre induisent que les personnalités condamnées pour corruption ou détournement écopent des sanctions complètes, abouties. Elle s’est demandée à quoi servirait la patrouille financière actuelle si les mandataires démasqués par l’IGF sont uniquement écroués à Makala et relâchés quelque temps après sans avoir été contraints de restituer les fonds publics détournés.

 

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