Candidat président à l’élection présidentielle de 2023, Adolphe Muzito a présenté ce mercredi 22 novembre à la salle de spectacle du collège Boboto, son projet politique, axé sur un programme gigantesque de 300 milliards de dollars sur une décennie, une fois qu’il est élu président de la République. Constatant avec regret le retard du développement de la RDC, il estime que pour un pays comme le nôtre, confronté à un retard infrastructurel et séculaire, un plan quinquennal ne saurait suffire.
« Vous ne pouvez pas faire un budget de 5 ans pour un pays comme le nôtre. Même dans les pays développés comme la France, les candidats viennent avec des projets de budgets pour dix ans. Personne ne peut nous prendre au sérieux si nous présentons au monde des projets de 5 ans, alors que nous avons des potentiels adéquats », déclare-t-il.
Le président du parti Nouvel Elan va lancer sa campagne à l’intérieur du pays. Il déplore par ailleurs des chamailleries d’autres candidats engagés à la présidentielle qui prennent plus de place sur des idées que de porter leur attention sur la transformation de la société.« Le pays n’a pas le temps pour les chamailleries », précise-t-il.
Pour gagner les voix des millions des Congolais, le candidat de 66 ans met en avant son expérience gouvernementale pour appuyer sa candidature, insistant sur son expertise et son savoir-faire. Après avoir pris ses distances du PALU, il a fondé son propre parti politique et a joué un rôle majeur au sein de la coalition Lamuka, cherchant à instaurer un changement à la tête de l’État en 2018 au côté de Martin Fayulu.
Maintenant candidat président, Adolphe Muzito, une fois élu, va ne ménager aucun effort pour un financement conséquent en matière du budget du pays, cela comprendra déjà 100 milliards de dollars (10 milliards USD annuels déjà mobilisés), et 200 milliards restants proviendront en grande partie de l’augmentation attendue de l’assiette fiscale grâce à la croissance économique (140 milliards $), complétés par un emprunt concessionel de 60 milliards de dollars.
« Les 200 milliards restants proviendraient des crédits qu’on va contracter auprès des institutions des Bretton Woods, afin de pouvoir financer des projets qui vont permettre d’élargir l’assiette fiscale et plus tard créer des richesses », dixit le candidat Muzito.
Dans son programme, on peut lire en sus, une proposition de 60 réformes dans tous les secteurs de la vie en République démocratique du Congo (RDC), notamment dans l’agriculture, la santé, l’armée et les infrastructures.
L’offre politique du candidat Muzito va s’étaler sur trois volets, entre autres, sur les compétences du Chef de l’État, sur les compétences du gouvernement, tout ce qui relève du Premier ministre ; et enfin la compétence des provinces, ce qui va concerner les domaines des routes de déserte agricole, l’agriculture et la santé.
NGK
