La République démocratique du Congo a de quoi susciter la convoitise de ses voisins car, sa renommée sur le plan international n’a pas encore quitté la mémoire des plusieurs africains. L’année 1974 avait été celle des grands événements à Kinshasa. A part la participation des Léopards à la Coupe du monde de football en Allemagne, la capitale congolaise avait connu deux moments forts: le combat de boxe du siècle entre Mohamed Ali et Georges Foreman avait été organisé dans la même capitale au coeur de l’Afrique.
Toutes les caméras du monde furent, alors, braquées vers Kin la Belle. Un festival mondial de musique l’avait précédé. Au cours de celui-ci, les kinois avaient vu défiler tour à tour sur le podium planté au stade du 20 mai des grandes stars de la musique afro-américaine, cubaine et zaïroise. C’est à cette occasion que Lipordo dit Lita Bembo fut un show portant sa croix comme le Christ.
Les Kinois comme d’autres peuples d’Afrique dont les Rwandais, Ougandais, Burundais, Brazzavilois , Sud africains et autres eurent passé des bons moments de loisir.
Quant à la joute entre les deux boxeurs, le chouchou des Kinois, Mohamed Ali sortit victorieux par KO technique au huitième round. Ce fut la toute première occasion qu’un championnat et peut être aussi la dernière fois qu’un championnat du monde des poids lourds se déroula en Afrique en pleine capitale Kinshasa.
De quoi réveiller le courroux des certains pays frontaliers, quelques années plus tard, qui ont assez vu ces jazzeurs des congolais se la couler douce. Curieusement, les congolais n’ont rien perdu de leur hospitalité légendaire en acceptant de s’attabler avec leurs agresseurs.
Kin, kiesse na kiesse!
Deb’s Bukaka
