Mois de la femme: le calvaire des mamans « mombongo »

Une Mama mombongo en sieste à côté d’un super marché à Gombe

Dès l’aube à Kinshasa, les premières personnes que l’on retrouve dans presque toutes les artères des quatres circonscriptions que compte ce mégapole sont des femmes. La plupart se précipite déjà vers le centre ville où tout se négocie et d’autres font le tour des rues dans les communes assez huppées de la capitale : » ba mam ya mapa, bino nde bo lamusaka biso », avait même immortalisé les vendeuses de pain, le feu musicien Madilu system : » les mamans vendeuses de pain, c’est vous qui nous réveillez le matin « . Aujourd’hui, on peut même dire :

 » vous qui nous nourrissez », car, à la place des hommes ou leurs époux, ce sont ces mamans qui se battent bec et ongles pour tenir leur ménage.

Un vrai calvaire

Des mamans mombongo vendant des ananas sur l’avenue Kanda Kanda à Kasa vubu.

Réveillée par un client alors qu’elle essayait de récupérer son sommeil , une mama mombongo confia que c’est chaque jour à 4 heures du matin qu’elle quitte sa maison située dans la commune de Bumbu pour le centre ville. Les marchandises ramenées des provinces du Kongo Central et du Grand Bandundu avec un prix raisonnable sont acheminées par ces mamans dans les centres villes pour un petit avantage. C’est seulement, après avoir vidé leurs marchandises qu’elle se précipitent après pour faire le petit marché pour que le feu de chaque soir s’allume. De fois, certaines de ces femmes, pourchassées par les agents de l’ordre perdent leurs marchandises. D’autres, souvent courtisées dans des endroits où elles exercent leur petit commerce par ces agents de l’ordre ont cédé à la tentation. Une autre forme de viol qui ne dit pas son nom. De ces femmes, on répertorie aussi les mamans Bipupula, celles qui revendent les marchandises non écoulées la journée à un vil prix le soir dans des coins situés non loin du marché central.

Manque de solidarité entre les femmes

Le pire dans cette vie des mamans ya mombongo est cet écart de classe sociale qui se lit dans la junte féminine congolaise.

De gauche à droite : le ministre de l’agriculture et l’épouse de Vital Kamerhe

La majorité des associations féminines au Congo se sont révélées être plus préoccupées par la politique que la défense des intérêts des femmes. Plusieurs initiatrices et animatrices de ces Ongs féminines se sont, rapidement, converties en députés au niveau national comme provincial. D’autres sont aujourd’hui des chefs d’entreprises publiques.

Une fois arrivées à ce niveau de responsabilité, celle-ci oublient d’où elles viennent et ce qu’elles avaient comme mission.

Femmes d’espoir

Groupe des mamans catholiques lors de la visite du Pape François à Kinshasa

Au delà de toutes ces vicissitudes, ces femmes restent porteur d’espoir dans la société. Elles se révèlent des vraies Amazones qui ne reculent devant aucun obstacle pour donner de l’espoir dans leurs familles.Des vraies gi qui donnent du bonheur une fois trouvées.

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