Justice : Kabund insiste et confirme que Félix Tshisekedi reste un danger pour la République (vidéo)

Le procès de l’ancien allié de Félix Tshisekedi et premier vice président de l’Assemblée nationale Jean Marc Kabund a commencé ce lundi à la cour de cassation.

L’ancien secrétaire général de l’Udps et président du parti politique Alliance pour le changement a, finalement, eu droit à un procès après celui suspendu en novembre 2022, suite à la requête introduite à la Cour constitutionnelle par la défense, consistant à obtenir l’interprétation de la Haute cour sur l’inconstitutionnalité des poursuites

La confrontation entre les deux parties au procès, le ministère public et la défense , s’est soldée par la close de l’instruction de la cause par la Cour qui a renvoyé l’affaire à la huitaine, pour les plaidoiries.

L’opposant de l’actuel président de la République sera finalement jugé pour « offense envers le chef de l’État, outrage au gouvernement, outrage au Parlement et propagation des faux bruits », alors que le procureur avait retenu 12 chefs d’accusation contre lui d’ici le 14 août.

Kabund égal à lui même

Dans son intervention devant les juges de cette juridiction judiciaire, JM Kabund a précisé qu’il s’est exprimé en qualifiant le Président Félix Tshisekedi d’être un danger pour le pays en tant qu’un candidat à la présidentielle et responsable d’un parti politique de l’opposition.

Par ailleurs, l’opposant congolais souligne que le feu Étienne Tshisekedi avait dans son époque qualifié et dénoncé l’ingérence du régime de Mobutu et de Kabila. Il rappelle que le Président Félix Tshisekedi a de son côté qualifié l’ancien chef de l’État Mobutu de fou, sans être arrêté pour cela.

« Je me suis exprimé en tant que candidat à la présidence de la République, en tant que président d’un parti politique de l’opposition et en tant que député national. Ce que j’ai dit à l’encontre de Monsieur Tshisekedi, Étienne Tshisekedi l’avait dit auparavant à l’encontre de Mobutu et de Kabila. Tshisekedi a même qualifié Mobutu de fou, mais il n’a pas été arrêté pour cela », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « Mon épouse a été arrêtée et condamnée pour des actes que j’ai commis. Vous pouvez voir l’ampleur que cette affaire prend. Maman Marthe n’avait jamais été arrêtée par Mobutu, et l’actuelle première dame n’a jamais été arrêtée par Kabila. Kabila n’avait jamais arrêté ma femme ».

Il faut noter que les plaidoiries vont débuter le 14 août prochain après la fin de l’instruction du dossier du Président du parti Alliance pour le Changement par la cour de cassation:

« Au cours de cette plaidoirie, il sera question pour le ministère public d’asseoir les faits des infractions qu’il a soumises devant les juges pour lesquels les avocats de la partie de l’accusé vont se défendre devant la Cour. Ce sera un combat entre le ministère public et les avocats », a soutenu Me Léonard Senga, membre du collectif d’avocats de la défense.

Le président du parti politique Alliance pour le changement est détenu à la prison centrale de Makala depuis août 2022, alors qu’il avait été assigné à résidence surveillée.

C’est lors de sa première sortie médiatique le 18 juillet 2022 qu’il avait tenu des propos qui lui coûtent des poursuites.

Sam Nzita

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