Honte à l’assemblée nationale: mieux vaut défendre la vie des chiens que des milliers des congolais meurtris à l’intérieur de leur pays !

La République Démocratique du Congo est déclarée  » catastrophe humanitaire ».

La crise dans la République Démocratique du Congo (RDC) est l’une des situations humanitaires les plus complexes au monde. 

La fin d’une guerre civile en 2003 avait suscité des espoirs, mais le pays reste le théâtre d’éruptions sporadiques de violences. Des milliers de personnes ont été forcées de fuir leurs foyers et luttent maintenant pour leur survie. Selon Les dernières données, datant de février 2023, la RDC accueille 522 000 réfugiés et demandeurs d’asile, dont la majorité d’entre, 74%, vivent en dehors des camps de réfugiés ou des colonies (août 2022).

Quelque 5,8 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de la RDC, ce qui place le pays au premier rang des pays avec la plus grande population de personnes déplacées  au monde.  

En outre, plus d’un million de réfugiés et demandeurs d’asile sur le continent Africain sont originaires de la RDC.

En janvier 2023, plus de 200 civils ont été tués dans la province d’Ituri lors d’une série d’attaques menées par des groupes armés non étatiques, qui ont également détruit 2 000 maisons et fermé ou démoli 80 écoles. Près de 52 000 personnes ont été déplacées dans une province qui compte déjà 1,5 million de personnes déplacées.

Parallèlement, dans la province voisine du Nord-Kivu, une résurgence dramatique des attaques des groupes armés a commencé en mars 2022, provoquant la fuite de plus de 521 000 personnes. Près de 120 000 personnes ont fui vers la périphérie de la capitale provinciale de Goma, mais demeurent dans une détresse désespérée. Au total, 2,2 millions de personnes sont déplacées dans cette province déchirée par le conflit.

Une assemblée nationale de pacotille

A Kinshasa, et plus particulièrement à l’assemblée nationale, cette situation, ne semble préoccuper les élus du peuple, si pas, les « ennemis du peuple ». Au contraire, les sujets inscrits à l’ordre du jour par cette institution en ce moment critique de l’histoire de ce grand pays au centre de l’Afrique découpé frisent une conspiration d’un groupe des congolais contre leur propre pays.

Ce fut le cas ce mardi 11 avril où un député national du nom de Boris Mbuku Laka a proposé, une loi pour la préservation des espèces d’animaux de compagnie en voie de disparition dont le chien et chat. L’élu National  Mbuku Laka Boris propose que toute personne qui consomme publiquement la viande d’animaux de compagnie dont le chien, écope d’une peine allant de dix à vingt ans. On se demande de plus en plus à quel genre d’homme l’on a à faire au Congo?

Dans un pays normal, le débat sur la situation sécuritaire et humanitaire à l’est du pays, de plus en plus confuse et complexe, devrait prendre des jours voire des semaines pour tirer au clair les vrais enjeux. Malheureusement, les parlementaires congolais, à peine rentrés à l’hémicycle, préfèrent tuer leur temps dans la recherche de la protection d’animaux de compagnie que de ces milliers d’âmes à souffrance à l’est comme à Kwamouth, non loin de Kinshasa.

Le professeur Claude Mukeba de l’institut facultaire des sciences de l’information et de la communication, Ifasic, a conclu que :

 » la République démocratique du Congo a un problème de matériel humain », des hommes consciencieux et responsables.

Il y a de quoi.

Sam Nzita

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