Finance : »Il faut impérativement arriver à identifier l’argent, d’où il provient, où il va et qu’est-ce qu’il va faire » (Jean-Pierre Pasi Zapamba)

Le député national Jean Pierre Pasi Zapamba fut l’invité du News Forum, un atelier sur la lutte contre les flux financiers illicites, le blanchiment d’argent et le rôle du système financier organisé le ce mercredi 07 décembre, à Sultani hôtel par Actualité.cd.

Le présent atelier est entré à son troisième et dernier jour après une série des rencontres initiées depuis 2020 par l’Open Society Initiative for Southern Africa (OSISA) axées sur les stratégies de la lutte contre la corruption en République démocratique du Congo. Ces ateliers font échos à la volonté manifeste des autorités de mettre la lutte contre la corruption au centre de la gouvernance au lendemain de l’alternance par les élections de 2018.

Le premier atelier est généralement organisé en décembre dans le but, essentiellement, de créer le rapprochement et les échanges entre agences de prévention et lutte contre la corruption, le pouvoir judiciaire ainsi que la société civile.

Pour ce faire, le Député National Jean-Pierre Pasi Zapamba, président de l’agence de la lutte contre la corruption, « APNAC », a répondu aux différentes questions qui lui ont été posées par les chevaliers de la plume après cet atelier d’échanges Multiacteurs sur la lutte contre les flux financiers illicites, le blanchiment d’argent et le rôle du système financier. Il dit :

« Ici en République démocratique du Congo, toutes les personnes qui construisent les immeubles demeurent inconnues. On ne sait pas d’où vient l’argent peut être que c’est l’argent de la mafia, de la guerre et consorts que l’on vient investir en RDC pour le blanchir, pour lui donner maintenant une bonne orientation. On ne sait pas comment on l’a acquis, mais on investit dans une affaire pour lui donner une autre orientation a fin que cet argent circule normalement et on procède là à ce qu’on appelle blanchiment d’argent.

En ce qui concerne la vente des minerais en RDC, la loi nous dit qu’une partie de la vente, environ 40% de la vente doit être gardée en République démocratique du Congo auprès de la banque centrale. Ce qui veut dire que l’argent ne peut pas être gardé à l’extérieur du pays, une partie doit revenir. Mais les opérateurs économiques font toujours le malin pour que cet argent puisse servir à leurs intérêts alors que c’est nous qui possédions les matières premières, c’est nous qui en sommes détenteurs et donc cet argent, une bonne partie doit rester pour essayer de garantir les opérations chez nous. D’où, il faut, impérativement, arriver à identifier l’argent, d’où il provient, où il va et qu’est-ce qu’il va faire. » A indiqué le député National congolais et président de l’agence de la lutte contre la corruption « APNAC ».

Il sied de rappeler que le député National Jean-Pierre Pasi Zapamba a fait un appel à l’élargissement de l’assiette fiscale pour accroître les recettes de l’État. Dans son intervention lors du débat général sur le budget 2022, le lundi 15 novembre dernier, le président de l’APNAC a estimé que le gouvernement doit encore fournir beaucoup d’efforts dans la mobilisation des recettes afin de se doter des moyens de sa politique.

Voldy Matiafu

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