Esu: Muhindo Nzangi persiste contre la surséance du Premier Ministre et invite ses nouveaux membres du comité de gestion à la cérémonie d’ouverture de l’année académique 2021-2022

Muhindo Nzangi, Ministre de l’Esu

Le Ministre de l’enseignement supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi vient d’adresser une invitation à tous les membres du comité de gestion qu’il a, récemment, nommé pour la cérémonie d’ouverture de l’année académique 2021-2022 prévue ce mercredi 05 juin à l’Académie des Beaux-Arts à Kinshasa.

Chose grave, il invite aussi les membres du comité de gestion qui gardent encore leur fonction depuis la décision du Premier Ministre de surseoir son arrêté .

Invitation adressée de manière collective aux membres du comité de gestion nommés par Muhindo Nzangi

Si ce dernier a préféré saisir les membres du comité de gestion nommés par lui via une invitation générique, eh bien, les autres membres sont saisis par une invitation envoyée au président du Conseil des établissements. Une confusion totale !

Plusieurs voix s’élèvent contre l’arrêté Nzangi

Depuis cette épisode qui ressemble, désormais, à un saga entre le ministre de l’Esu, Muhindo Nzangi, et le Chef du gouvernement, Sama Lukonde, tous du parti Ensemble de Moïse Katumbi, l’on retient que le ministre de tutelle s’illustre, décidément, par une insubordination notoire vis à vis de son chef hiérarchique dans le gouvernement.

En effet, ce dernier avait encore lancé une invitation à la « communauté universitaire » pour des mesures conservatoires alors qu’il était déjà saisi de surseoir son arrêté tribalo-ethnique sur toute l’étendue de la République.

Comme si cela ne suffisait pas, Muhindo Nzangi veut encore troubler l’ordre dans les établissements d’enseignement supérieur et universitaire en invitant ses membres du comité de gestion ce mercredi 05 janvier à la traditionnelle cérémonie d’ouverture de l’année académique où les deux corps des dirigeants de ces institutions d’éducation nationale devront répondre.

Seul Dieu sait ce qui pourrait arriver à cette occasion surtout quand on connaît la tension qui règne déjà et les pratiques déshonorant de certains nouveaux membres du comité de gestion nommés qui risqueraient de traîner leurs fans, si pas, membres de famille et leurs supporters.

C’est pour éviter toutes ces parjures que, déjà, le 29 janvier, l’Intersyndicat des cadres et agents de l’Esu était monté au créneau pour tirer une sonnette d’alarme et exiger des concertations entre le ministre de l’Esu et le banc- Intersyndical en ces termes :

                         Kinshasa le 29 janvier 2021

Transmis copie pour information à :

  • Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat

Avec nos Hommages les plus déférents.

  • Son Excellence Monsieur le Premier Mirmstre Chef du Gouvernement

Monsieur le Secrétaire Général à I}ESU (Tous) à Kinshasa

N/Réf:

Objet : Transmission du préavis A Son Excellence Monsieur le Ministre de de grève l’Enseignement Supérieur et Universitaire

Excellence Monseur le Ministre,

Nous avons l’honneur de venir par la présente vous transmettre ce dont robjet repris en exergue et vous en remercions.

Nous vous en souhaitons bonne réception.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Ministre. Eexpresyon de nos sentiments distingués.

Pour l’Intersyndicale de I’ESURS

Louis OKESE TANGO

Président et Secré aire Général du SYNAPAT

Déclaration de l’Intersyndicale de l’Enseignement Supérieur et Universitaire du 29/12/2021

Les membres du personnel de l’ ESU, toutes corporations syndicales confondues, réunis au sein de l’intersyndicale de I’ESURS ont fait ce mercredi 29/12/2021, un tour d’horizon sur la situation qui prévaut actuellement au sein de I’ESURS sur les points suivants :

  1. La situation socio-professionnelle de I’ESURS.
  2. La problématique de la rentrée académique 2021-2020.
  3. Les questions d’actualités relatives aux récentes mises en place opérées dans les établissements de l’ESU.

A l’issue de cette réunion, les constants suivants ont été relevés :

l.                 De la situation socio-professionnelle

Toutes les démarches entreprises en rapport avec l’amélioration de la situation socio-professionnelle n’ont pas obtenu gain de cause et, même les promesses du Ministre de l’ESU sont restées lettres mortes, car non réalisées.

La commission paritaire exigée par l’Intersyndicale depuis juin 2021 n’a pas figuré dans les préoccupations du Ministre de Tutelle.

Jusqu’à ce jour, cette commission exigée à cor et à cri n’a jamais été convoquée en vue de résoudre les problèmes de l’ESU tels que les améliorations salariales, la réduction des écarts, la mécanisation des nouvelles unités ainsi que le ptoblème de sous paiement, sans oublier le problème de la correction des grades etc.

De la problématique de la rentrée Académique

En prévision de la rentrée académique fixée au 05/01/2022, le personnel de l’ESU lance un préavis de grève au 5 janvier 2020 en cas de non prise en compte de ses revendications par le Ministre de Tutelle.

Ill. De la auestion d’actualité

Au regard des récentes mises en place dans .les Etablissements d’Enseignement Supérieur et Universitaire tant de la viile province de Kinshasa que de l’intérieur du pays, l’Intersyndicale constate que celles-ci se sont faites dans la violation flagrante des textes légaux et réglementaires régissant le bon fonctionnement de l’ ESU à savoir la loi n o 18/038 du 29/12/2018 portant statut du personnel de I’ESURS dans ses articles 220 et 221, ainsi que l’ordonnance n o 16/071 du 29 Septembre 2016 portant organisation et fonctionnement des organes d’Administration de [‘ESU en ses articles 46,47 et 48 lesquels réservent les fonctions de SGAD et de l’AB aux membres du Personnel Administratif de commandement revêtus des grades de DCS et DIR.

L’Intersyndicale exige que ces nominations soient reportées provisoirement en vue de l’harmonisation par l’intégration des fils maison de chaque Etablissement.

Que les fonctions de Secrétaire Général chargé de la Recherche reviennent au Personnel Scientifique.

De ce que précède l’Intersyndicale de I’ESURS exige

  1. Par rapport aux points 1 et 2 la convocation urgente de la Commission paritaire Gouvernement-Banc Syndical de I’ESURS par le Ministre de l’ESU en vue d’examiner le cahier des charges déjà déposé par l’syndicale et trouver des solutions idoines ;
  2. En rapport avec les nominations, l’Intersyndicale exige le respect des textes légaux et réglementaires régissant les nominations des membres des Comités de Gestion. Et demande qu’il soit recouru aux fils maison remplissant les conditions -requises en s’abstenant des nominations partisanes, népotistes et clientélistes.

Fait à Kinshasa, le 29 décembre 2021

Pour l’Intersyndicale de I’ESURS

Louis OKESE TANGO ecr&tfire Général du SYNAPAT.

Juste après l’intersyndicale de l’Esu, une autre structure, et pas le moindre, qui suit de près la situation dans ce secteur depuis des années, la Fondation Bukope Mandjumba, n’a pas tardé à décrire la situation complète dans ce dossier recadrant, ainsi, le professeur Kabasele qui a fait une déclaration devant la presse dénonçant une politisation des nominations de son allié Muhindo Nzangi, ministre de l’Esu. Voici la quittance du message de Maître Michaël Bukope Mandjumba, initiateur de la Fondation portant le même nom:

COMMUNICATION DE PRESSE DE LA FONDATION BUKOPE MANDJUMBA (F.B.M) EN REACTION DE LA SORTIE MEDIATIQUE DU PROFESSEUR KABASELE DE L’UPN RELATIVE A L’ARRETE MINISTERIEL 0464/MINESU/CAB.MIN/MNB/RMM/2021 DU 23/12/2021 PORTANT DESIGNATION ET NOMINATION DE MEMBRES DES COMITES DE GESTION DE QUELQUES ETABLISSEMENTS DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE, PROVINCE DU HAUT KATANGA, LUALABA, VILLE DE KINSHASA EN RDC

La Fondation BUKOPE MANDJUMBA, FBM en sigle :

Après avoir suivi l’intervention médiatique du Professeur KABASELE qui soutient le susdit Arrêté, édicté par Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, qui fait l’objet à ce jour de la surséance quant à son exécution du fait du communiqué  N03/PGN/CAB.PM/2021 du 28 dé décembre 2021, du Directeur de Cabinet de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

Considération faite des propos du Professeur KABASELE, tenu haut et fort, selon lesquel la décision du Premier Ministre est influencée par les politiciens qui viennent troubler l’ordre dans la mise en place qui serait l’inspiration des Etats Généraux de l’ESU tenus à Lubumbashi, en Septembre 2021 ;

Agissant dans le cadre de son objet, notamment la lutte contre les antis valeurs, tient à fixer l’opinion, tant nationale qu’internationale, sur les points ci-après, tendant à démontrer que les propos du Professeur KABASELE sont dépourvus de tout fondement :

  1. Dans les rapports des commissions et résolutions sur les états généraux de l’ESU, nulle part dans les  329 résolutions, ne font allusion à la mise en place dont question, même pour les comités de gestion dont les mandats sont en cours, et partant, sans pour autant denier à Son Excellence Monsieur le Ministre de l’ESU le pouvoir de procéder aux nominations et désignations des animateurs de son secteur, il est à faire observer que cette nouvelle mise en place n’est pas consécutive aux états généraux de l’ESU tenus à Lubumbashi en septembre 2021, comme l’a à tort affirmé l’éminent Professeur KABASELE  ;
  • La mise ne place viole  la loi N18/038 du 29 décembre 2018, portant statut du personnel de l’enseignement supérieur, universitaire et de la recherche scientifique, spécialement en ces articles 220 et 221 qui réservent le poste de Secrétaire Général Administratif  aux membres du personnel administratif de commandement, titulaires d’un diplôme  de deuxième cycle ou équivalent et ayant au moins le grade de Directeur (article 220) d’une part, celui de l’Administrateur du budget aux membres du personnel administratif de commandement, titulaires d’un diplôme de deuxième cycle ou équivalent, justifiant d’une expérience d’au moins trois ans dans l’administration des finances de l’ESU (article  221). Ainsi la nouvelle mise en place a presque totalement ignoré le personnel administratif.

Par exemple :

  • La nomination miraculeuse à l’ISAM d’une ancienne étudiante qui a terminé en 2020, n’ayant pas la qualité d’administratif, sans numéro matricule, au poste d’administrateur  de Budget ;
  • La nomination à l’ESAU d’une assistante, à qui a été frauduleusement attribué le Grade du Chef des Travaux, au poste d’administrateur de Budget.
  • La violation du principe de parité et, partant, des dispositions constitutionnelles en la matière qui du reste sont prises en compte dans la vision  de  Son Excellence Monsieur le Président de la République, Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO. Ainsi, le personnel féminin de l’ESU est presque totalement ignoré, par la nouvelle mise en place.
  • La période a été mal choisie, allusion faite aux activités académiques en cours, à savoir : la deuxième  session, les délibérations, les défenses, les inscriptions et autres tests ; en ce que la nouvelle mise en place vient de perturber le fonctionnement régulier des institutions concernées,
  • Statistiquement parlant, la nouvelle mise en place a violée le principe de l’équilibre géopolitique observée souvent dans des nominations au sein des institutions publiques. Dans le cas d’espèces, d’aucun ont crié à la matérialisation d’une volonté délibérée de rendre service à certains membres des familles biologiques,  de la tribu Nande et ressortissants du Kivu.  A titre illustratif :
  • A Kinshasa, plus ou moins 45% de postes sont occupés par l’espace Est, essentiement ressortissants du Kivu, avec grande pondération à la tribu Nande, dont est originaire Son Excellence Monsieur le Ministre de  l’ESU ;
  •  A ISC, 3 membres de comité de gestion sont de l’Est, avec deux Nande,  dont  le DG, qui  est de la famille de son Excellence Min ESU ;
  •  A ISTA, 3 membres de comité de gestion sont de l’Est, dont  deux Nande (SGAD, AB),  sont membres de la famille de son Excellence Min ESU ;
  •  A ISTM /Kin, 3 membres du comité de gestion seraient  Nande.
  • Les illustrations faites par le Professeur KABASELE  concernant  l’ISC/KINSHASA et  l’ISTA, aux motifs que c’est à cause de la contestation de ces deux institutions que Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a décidé de surseoir à cette mise en place, ne sont aucunement corrects pour des raisons ci-après :
  • Le communiqué N03/PGN/CAB.PM/2021, du Directeur de Cabinet de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, évoque comme motif des agitations constatées dans les milieux universitaires après la publication dudit arrêté. Donc, le Professeur KABASELE ne peut soutenir le contraire de ce communiqué, d’autant plus que Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, est parmi les personnes les mieux informées du pays en ce qu’il avait effectivement des contestations partout et non seulement l’ISC/KINSHASA et ISTA ;
  • Concernant l’ISC, le DG Prof.  MBANGALA , fin manager de son état, ayant contribué à la transformation de l’ISC/KINSHASA sur tous les plans, faisant de cette institution une référence de gestion et de la réforme voulues par Son Excellence Monsieur le Ministre de l’ESU ; la première et unique institution du pays à ce jour ayant numérisé les activités académique, instauré le système d’anonymat, pointé à ce titre plusieurs fois par le Ministre de l’ESU, Son Excellence MUHINDO NZANGI BUTONDO, comme modèle de Gestion et du progrès dans la mise place des différentes réformes qui pointent à l’horizon dont, la suppression de vente des syllabus proclamée tout haut par le Président de la République, Son Excellence Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, s’est  vu voulu remplacé, avec son équipe, à l’occasion de la mise en place décriée, par celle dont le profil est relativement bas, considération faites des défis à relever, chose qui viole même le principal selon lequel « On ne change pas l’équipe qui gagne » ;
  • Concernant l’ISTA, le DG Prof.  KASENGEDIA a fait qu’ISTA cesse d’être appelé : « Institut Supérieur des Troubles Accélérés », Où les étudiants excellaient en réquisition forcées des véhicules et autres gangstérisme  estudiantins. De ce fait, une très Haute Personnalité Politique, et professeur d’université a  eu à affirmer que : « dans le passé, e tant que membre de la classe dirigeant de ce pays, et professeur d’université, nous avions eu du fil à retordre avec les étudiants de l’ISTA, depuis l’avènement du DG Prof. KASENGEDIA, il a eu à  apporter une touche appréciable, l’ISTA est aujourd’hui respecté, il faut être de mauvaise foi pour ne pas le reconnaitre ».

De tout ce qui précède, contrairement à la position prise par le Professeur KABASELE dans sa sortie médiatique, la FBM relève ce qui, suit :

  1. L’Arrêté Ministériel 0464/MINESU/CAB.MIN/MNB/RMM/2021 du 23/12/2021 portant désignation et nomination des membres des comités de gestion de quelques établissements de l’enseignement Supérieur et Universitaire, provinces du HAUT KATANGA, LUALABA, VILLE DE KINSHASA en RDC n’a pas été pris de manière consensuelle avec toutes les parties prenantes, chose qui est à la base des agitions dans les milieux estudiantins ayant conduit à la décision salvatrice de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Son Excellence Jean Michel SAMA LUKONDE KYENGE, de surseoir à son exécution ;
  • Les réformes voulues par Son Excellence Monsieur le Ministre de l’ESU doivent l’être avec les acteurs expérimentés en la matière, gage de la réussite, et non avec des novices, car dit-on, « On ne règle pas des problèmes en y apprenant ».
  •  

Fait à Kinshasa, le 31 décembre 2021

Pour la FBM

BUKOPE MANDJUMBA Michael

Fondateur

In fine, il faut que cette situation soit vite tirée au clair pour éviter des bavures dans les milieux estudiantins en cette année pré-électorale où le gouvernement Sama Lukonde est appelé à sauver ce qu’il faut sauver pour ne pas continuer à ternir l’image de l’union sacrée de la nation qui semble n’avoir pas répondu aux attentes de la population à travers son credo  » le peuple d’abord« .

Muhindo Nzangi devrait jouer à l’apaisement au lieu de persister dans sa position assez belliqueuse dans les rangs des warriors faisant , ainsi, ombrage au pouvoir du Premier Ministre, qui s’est montré plus modéré que l’homme à la cravate rouge , Matata Ponyo, qui n’avait tergiversé pour révoquer le professeur Bonaventure Chelo du Ministère de l’Esu pour les mêmes effets sous le gouvernement Matata 1.

Au besoin, Muhindo Nzangi devrait déposer sa démission pour profiter de ses indemnités de sortie, car, au cas contraire, il pourra rentrer mains bredouilles dans son Beni natal et, peut être, rejoindre les rangs des miliciens qui l’avaient propulsé au devant de la scène nationale, faisant de lui un député national.

A bon entendeur salut!

Sam Nzita

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