Ce que le Ministre de l’enseignement supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi, pouvait espérer le vendredi 07 janvier lors du dernier conseil des ministres n’est pas arrivé. En effet, ce dernier aurait souhaité voir son arrêté tribalo-ethnique rebondir, malheureusement, la mesure de surséance n’a pas été levée et risque de durer une éternité.
Ce dernier est, par contre, renvoyé dans un terrain beaucoup plus rocailleux où il faut convaincre les enseignants et tous les personnels du corps académique de lever la grève, un exercice pas du tout facile.
Entre temps, dans les milieux des intellectuels, certains esprits épris de la bonne marche du secteur de l’enseignement supérieur et universitaire n’ont pas cessé d’analyser les mises en place des comités de gestion tentée par Muhindo Nzangi.
Quelles sont les vraies raisons de ces mises en place ?
Il ressort, en effet, de quelques analyses tirées de ce document mis dans le tiroir par le Chef de l’exécutif, plusieurs irrégularités, contrairement, aux justifications du très sérieux professeur Kabasele de l’UPN, expert en génie spaciale et télédétection qui soutenait, bec et ongles, que ces mises en place s’appuyaient sur les recommandations des états généraux de l’Esu organisés par le ministre de tutelle à Lubumbashi au mois de septembre de l’année passée. Ce dernier a même oser demander aux politiciens de ne pas s’y mêler pour éviter des répercussions très néfastes dans l’avenir.
Ce que disent les statistiques
En analysant les statistiques et d’autres informations complémentaires, les esprits avertis qui ont pris le temps de se pencher sur les mises places ratées de Muhindo Nzangi se sont vite aperçus que c’est fut une vraie supercherie, car rien ne cadre avec les réformes profitables à l’Esu, moins encore à l’état congolais comme l’a brandi son auteur lors de la cérémonie d’ouverture de l’année académique le 05 janvier dernier à l’Académie des Beaux-Arts à Kinshasa.
De prime à bord, quand on prend Kinshasa et Katanga, on se rend vite compte que 17% du genre féminin a été promu, contrairement, à la constitution et la vision du Chef de l’état ; 8% du personnel administratif a été, aussi, promu, contrairement au texte légal (loi 018/34, article 220, 221) qui stipule que les postes de Secrétaire général Administratif (SGAD) et Administrateur du Budget (AB) doivent être occupés par le personnel administratif, ayant un diplôme de licence et une expérience en gestion financière d’au moins 3 ans.
On note encore, malheureusement, que 30/58(52%) des autorités académiques nommés par Muhindo Nzangi sont de l’Est( Kivu et Katanga); le Grand Kivu en lui-même compte 25/58(43%) avec une forte pondération de tribu Nandhe, soit 10/58(17%) et équivalent de tout l’Ouest du pays confondu (Équateur, Bandundu, Kongo central) avec 10/58(17%)
Un autre plus grand détail, selon les statistiques, est que le Grand Kasaï totalise 18/58(31%); les postes de Recteurs et Directeurs généraux sont occupés en grande majorité par l’Est avec 7/11(64%) et le même Grand Kivu tire la part belle avec 6/11(56%) et les postes d’administrateur du budget occupés encore et encore par l’Est avec 9/12(75%).
Devant ces évidences tirées des statistiques,tout saute aux yeux que l’actuel ministre de l’Esu a voulu, abusivement, caser des membres de famille biologique et surtout ceux de la tribu Nandhe sans oublier d’autres ressortissants du Grand Kivu.
C’est ainsi que l’on peut se rendre compte que 56% de recteurs et Directeurs généraux nommés et 60% des Administrateurs du budget sont du Grand Kivu avec grande pondération de Nandhe.
Tout compte fait, au regard de ces approches, l’on s’aperçoit, clairement, que le ministre de l’Esu, Muhindo Nzangi, voulait un peu se renflouer les poches à l’approche des élections qui se pointent à l’horizon et cela, grâce à l’accès facile aux caisses des établissements où ses nommés n’auraient rien à lui refuser.
Mais, hélas, à malin, malin et demi!
Don Petit N’Kiar
