La Rd-Congo n’est pas encore, selon la sociologie politique, une nation au sens plein du terme. Dans un tel pays, les équilibres géopolitiques doivent toujours être recherchés et nécessairement être pris en compte lors de la désignation des candidats, au sein des partis politiques, ou lors de la nomination des personnalités, par le Président de la République, à des postes de responsabilité dans toutes les institutions publiques.
Et pour cause? Les compétences politico-juridico-ideologiques, politico-economico-financieres et politico-socioculturelles, indispensables à l’exercice des fonctions de Président de la République, de chef de corps d’une institution publique ou de toute autre fonction de haute responsabilité sont trouvables chez quelques rares citoyens de toutes les ethnies, de toutes les religions et de toutes les provinces du pays. A partir de cette vérité implacable, les chasseurs des meilleures têtes politiques doivent s’armer de courage et de volonté politiques leur permettant d’appliquer, toutes souverainetés particulières abolies, le principe démocratique d’égalité des chances de tous les citoyen remplissant les conditions objectives prescrites dans la Constitution. Ils sont donc appelés à rechercher activement et systématiquement ces oiseaux rares dans tous les compartiments de la société congolaise et pas uniquement dans leur tribu ou leur province d’origine, sous le fallacieux prétexte de compétence éprouvée.
A partir du moment où tous les rares génies politiques de toutes les ethnies, de toutes les religions et de toutes les provinces deviennent précieux aux yeux de l’écrasante majorité des chasseurs des meilleures têtes politiques et de l’écrasante majorité des électeurs, les droits inaliénables de chaque citoyen sont particulièrement et indistinctement respectés et la Rd-Congo foncièrement intégrée. Une Rd-Congo dans laquelle tous les citoyens pourraient « s’asseoir, ensemble, à la table de la fraternité » que vise tout véritable Etat de droit.
MUSENE SANTINI BE-LASAYON
