Chanson racontée : » libala ya bana na bana » du TP OK JAZZ (illustration audio)

La journée dominicale à Kinshasa est un moment particulier durant lequel les mélomanes du  » Tango ya ba Wendo », anciens succès, se retrouvent autour d’un verre dans des coins et recoins de la capitale. C’est à cette occasion que l’on apprend certaines histoires de Léo de la part des  » vrais Kinois », des anecdotes et de fois l’on assiste à des discussions qui finissent par des disputes sur des sujets de moindre importance. On peut alors assister à des discussions sur l’interprétation d’une chanson où les paroles n’ont pas été comprises de la même manière depuis des années par certains férus de la bonne musique. C’est le cas de la chanson  » Libala ya bana na bana » du TP OK JAZZ de Luambo Makiadi Franco. Une phrase a toujours porté à confusion dans la dite chanson :

 » oyangani nga na moto mpo balaki yo (promesse), pour les uns, et (commerce) pour les autres. Quand l’on traduit en français, la première version donne:

« tu m’oublies parce que quelqu’un d’autre t’as promis une promesse ». La deuxième donne alors :

 » tu m’oublies parce que quelqu’un d’autre t’as promis un commerce ».

Logiquement, la deuxième version semble la bonne.

Que dit la chanson ?

« Libala ya bana na bana » est une chanson qui raconte le regret d’un jeune homme trahi par l’amour de son enfance. En effet, sa fiancée a été conquise par des personnes qui lui ont promis un commerce. Le jeune homme désespéré ne cesse d’interpeller sa dulcinée que c’est une fausse promesse tout simplement parce que ses rivaux savent que lui reste honnête et ne peut pas aller voler pour satisfaire ses besoins :

« mpon nga n’a lancaka, ngo n’a bimisaka, bino bo kamata sima bo benga nga mbanda n’a seki, sango nakoyoka, balobi n’a nga nasala ye mabe, ba nganga akota, nasala ye mabe. Nazali innocent, Mama eh, mabe n’a ye moko moko Mama eh, pour dire:

c’est souvent moi qui découvre des femmes et après vous me les ravissez pour me traiter de rival. Tout ces commérages sur notre relation sont fausses. Que ce soit pour consulter les féticheurs pour sa maternité, je n’y suis pour rien, je suis innocent. Elle est l’auteur de son péché.

Et à l’amoureux déçu de continuer à pleurer:

Je meurs par amour et je perds mon honneur, on me vend entier et je regarde, oh Fifi, qu’est ce que tu es méchante, tu m’ignore parce que l’on te promet un commerce.

Des chansons à thème que la musique congolaise moderne a su léguer à plusieurs générations.

Deb’s Bukaka

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