Uwimana Hakiza: la martyre oubliée de Bunagana

C’est depuis une semaine que le sang de Uwimana Hakiza crie vengeance. C’est la fille qui a été tuée par les rebelles terroristes du M23/RDF dans la cité frontalière de Bunagana située dans le groupement Jomba à 90 km au Nord-Est de Goma et sur la frontière congolo-Ougandaise.

Des sources proches de sa famille confirment que la fille Uwimana a refusé de donner son corps au porte parole civil du M23, Kanyuka Lawrence.
Après son enlèvement, le corps de la pauvre fille a été retrouvé sans vie avec des mains et les jambes ligotés et la bouche bandée.

Le silence coupable de Kinshasa et de l’EAC

Dans leur message quant à cette énième atteinte aux droits humains, la société civile de Rutshuru avait dénoncé le silence de l’état congolais et des militaires de l’EAC qui sont à Bunagana et dans le territoire de Bwito Sud précisément à Tongo, Bukombo et Bishusha.

C’est à cette même période que les IXe jeux de la Francophonie se clôturaient à Kinshasa. Une occasion pour faire passer le message et alerter le monde sur l’assassinat d’une jeune fille à fleur d’âge. Mais rien n’a été fait. Du côté des organisations féminines aussi, silence radio. Ce qui a conduit les filles originaires de cette partie du pays sous occupation de se demander si Bunagana et tous ces autres territoires font toujours partie de la République démocratique du Congo ?

Au vue de tous ces massacres des populations civiles avec autant des déplacés internes qui ont dépassé les limites, les activistes des droits humains de Rutshuru ont demandé au gouvernement congolais de libérer leur territoire:

« Nous condamnons ces actes des violations des droits humains et demandons des sanctions contre les responsables du mouvement M23 et leurs parrains directs« .

Uwimana Hakiza a été enterrée dans l’oubli total comme tant d’autres garçons et filles précipités dans l’au delà par les appétits égoïstes des agresseurs ougando-rwandais assoiffés du sang des congolais.

Que donneraient ceux qui tuent à l’est et leurs complices de Kinshasa qui se pavanent dans une luxure nauséabonde pour sauver leur âme au dernier jour ?

La victoire au prix du sang des innocents n’est pas la victoire de la justice, c’est la victoire de la honte.(John Kani dans le film Le Roi T’chaka).

Sam Nzita

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