Société : A 9 ans, elle nourrit déjà sa famille !

Brenda, la petite vendeuse d’eau

C’est les vacances, tous les enfants sont à la maison depuis le week-end dernier. Si pour certains, c’est un moment de loisir et de repos total, pour d’autres, ce n’est guère cela, car une autre étape pas du tout facile commence. Parmi ceux là figure Brenda, celle que nous avons dénommé  » la petite vendeuse d’eau ». Cette gamine que nous avons repéré sur l’avenue mouvementée Nyangwe dans la commune de Lingwala n’a que 9 ans et compte parmi tant d’autres enfants des militaires qui viennent du camp Kokolo pour exercer des petits commerces.

C’est premièrement son visage angélique d’une beauté rare et beau à contempler qui attira notre attention :

 » comment tu t’appelles déjà ma petite« ? Avec toute innocence, elle répond :  » Brenda« .

Tu as quel âge ?

J’ai 9 ans.

Tu étudies?

Oui! Nous sommes déjà en vacances.

Et tu habites où ?

Au camp Kokolo.

Et qui t’as envoyé vendre de l’eau ?

Ma maman.

Pourquoi ?

Parce que c’est seulement après avoir réuni un certain montant que nous pourrions manger.

Tu as commencé depuis le matin à te voir ?

Oui, je suis même déjà fatiguée mais avec la saison sèche, nous n’avons pas assez des clients, c’est pourquoi je dois encore faire un tour pour vider le panier.

Il t’en reste combien ?

Une vingtaine.

C’est combien la pièce ?

100 Fc congolais.

On te les prends tous , comme ça, tu rentre te reposer à la maison ?

Merci, c’est gentil !

La petite vendeuse d’eau sur Nyangwe dans la commune de Lingwala à Kinshasa

Eh, oui, c’est cela le calvaire des plusieurs enfants à Kinshasa durant les vacances et même en période scolaire. Dans cette mégapole se développe un traite d’enfants à l’indifférence de tous. La sécurité sociale de ces mineurs n’a jamais été une priorité du gouvernement congolais. La justice distribution n’est pas dans le vocable des dirigeants congolais préoccupés par le lucre. L’enfant congolais figure parmi les plus malheureux de la planète. Quand le ministre de l’Esu vente son bilan sur la gratuité de l’enseignement, certains enfants venus des familles pauvres dont les enfants des militaires ont plié bagages à peine arrivés à l’école en début d’année scolaire 2021-2022, car rien de tel était vrai. Il y a toujours des frais à payer même si le mot minerval tend à disparaitre. Notre belle Brenda doit encore faire le tour dès le prochain matin pour essayer de trouver de quoi manger et, comme on peut le remarquer sur la photo, la pauvre à du mal à se trouver de quoi se vêtir.

Ne dit on pas qu’il faut tout un village pour faire grandir un enfant ?

Devant la cruauté des militaires rwandais lors de la guerre de six jours à Kisangani qui fit plusieurs morts, l’ancien curé de la paroisse Christ Roi de Mangobo, le père jésuite Xavier Zabalo, n’eut pas d’autres phrases que celle-ci :  » Boza ata n’a coeur te« ?, pour dire: » vous n’avez même pas du coeur« ?

Qu’est ce que l’on n’a pas, effectivement, du cœur !

Don Petit N’Kiar

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