Revue du lundi 15 Mai.

Plusieurs journaux parus ce lundi 15 Mai 2023 reviennent sur l’insécurité qui sévi dans l’ex Bandundu par des groupes des milices.

« Conflit Teke-Yaka : Kinshasa au bord de l’embrasement », titre le journal EcoNews en sa manchette. Cet hebdomadaire indique avoir vu des images insoutenables sur les réseaux sociaux, montrant de corps ensanglantés, certains décapités gisant sur le bord de la route nationale n°1 entre Batshiongo et Mongata (Kwango), des hordes de jeunes pour la plupart armés de machettes, le front ceint de bandeaux rouges et entonnant des chants guerriers menaçants, des camions chargés de marchandises rebroussant chemin en direction de Kikwit. Ce tabloïd fait échos des appels de détresse d’habitants des localités le long de la route entre Kenge et Maluku qui en rajoutant à la psychose ambiante. Le tout se déroulant à moins de 200 kilomètres de Kinshasa, signale ce portail. Selon ce journal, les autorités politico-administratives ont enfin pris conscience de la gravité de cette situation sécuritaire qui risque d’embraser la capitale. Au cours de la 98ème réunion du Conseil des ministres du 12 mai, écrit EcoNews, le ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Peter Kazadi a mis l’accent sur « la persistance de l’insécurité dans les environs de Kinshasa (Plateau des Batéké) où une action d’envergure est engagée en vue de rétablir l’autorité de l’Etat », sans plus de détails sur la nature de l’action envisagée, ni de la prise en charge de nombreux déplacés. Le même vendredi, souligne ce journal, la situation menaçant d’échapper à tout contrôle et des affrontements signalés entre Bathiongo et Mongata, le gouvernement provincial du Kwango décide alors d’employer les grands moyens : un couvre-feu est décrété de 20 heures à 6 heures du matin.

Sur le même chapitre, La Tempête des tropiques signale que la milice « Mobondo » est aux portes de Kinshasa à la suite des affrontements entre cette milice et les FARDC au Kwango, province située à environ 200 Kms de la capitale. Selon ce quotidien, ces combats entre les FARDC et une milice dénommée  » Mobondo  » ont été signalés le vendredi et samedi derniers dans les localités de Batshongo et de Mongata, non loin du pont Kwango, dans la province du Kwango, dans l’Ouest de la RDC. Ces accrochages auraient fait 11 morts vendredi dont 7 militaires, 2 policiers et 2 civils, note ce tabloïd. Le ministre provincial de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières du Kwango, Noël N’lumbu Nteba, fait savoir ce portail, a fait le point de la situation devant la presse samedi à Kenge, chef-lieu de la province. Les « Mobondo », a-t-il dit, sur les colonnes de la Tempête des tropiques, sont des miliciens ayant combattu lors du conflit sanglant entre les communautés Teke et Yaka à Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe. Ils se sont ensuite retranchés à Batshongo au Kwango, où ils se sont transformés en voleurs à main armée, dénonce ce quotidien. Selon le ministre provincial de l’Intérieur, indique ce tabloïd, la goutte d’eau ayant fait déborder le vase, c’est la tentative d’arrestation du chef coutumier et notable de Mongata, un certain Mayala, par les « Mobondo ». Ils l’ont poursuivi jusqu’au village Kinzwanga, après le pont Kwango, en réquisitionnant un véhicule. Ne l’ayant pas trouvé, ces assaillants sont retournés à Batshongo.

Le Potentiel écrit qu’après les affrontements vendredi et samedi matin entre les miliciens Mobondo (miliciens yaka) et les FARDC, dans les localités de Batshiongo (Kwango) et Mongata (Kinshasa), le gouverneur de la province de Kwango, Jean-Marie Peti-Peti Tamara assure que la situation, pour le moment, est sous contrôle. Selon ce quotidien, le chef de l’exécutif provincial du Kwango avançait, le samedi 13 mai un bilan de 7 militaires tués, 3 policiers et un civil décédé d’une balle perdue. Du côté des assaillants, rappelle ce journal, Jean-Marie Peti-Peti, parle d’une soixantaine de miliciens tués. « Nous contrôlons la situation pour l’instant. La route nationale a été coupée, tout est rétabli. Là, je suis en train d’attendre les morts pour pouvoir les enterrer », a fait savoir le gouverneur du Kwango sur les colonnes de ce portail. Ce quotidien confirme que Le trafic routier Kikwit-Kinshasa est rétabli alors que l’autorité provinciale assure que les militaires continuent le ratissage à la poursuite des assaillants jusqu’à leur dernier retranchement.

Radio okapi.net indique pour sa part que des milliers de nouveaux déplacés ont afflué sur la ville de Kenge et ses environs(Kwango), vendredi dernier et samedi 13 mai, fuyant une incursion armée de la milice Mobondo dans des localités notamment périphériques de la ville de Kinshasa à la limite avec la province de Kwango.

D’après le président du cadre de concertation provincial de la société civile du Kwango, Symphonie Kwengo, ces nouveaux déplacés sont des habitants des villages Batshongo(Kwango), Mongata(Kinshasa) et autres qui ont fui les violences armées perpétrées dans cette contrée, vendredi et samedi,par des assaillants du groupe Mobondo.

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