Le nom d’un guitariste soliste est intimément lié au renom de Stukas. Bien que prématurément disparu, ce patronyme résonne encore dans la mémoire des férus de la musique congolaise qui l’ont connu. Il s’agit de Samunga Tediangaye.
Il est très jeune lorsqu’íl fait ses débuts auprès du flamboyant Lita Bembo, Lomingo Alida et le batteur Ilo Pablo. Dès le départ, il donne le ton avec sa guitare solo clinquante et se remarque par sa dextérité. L’homme a tellement dompté son instrument que le public qui l’adule lui colle le surnom de Professeur. Dans sa logique, il le place dans la dream team des meilleurs solistes des orchestres de jeunes aux côtés de Roxy Tshimpaka de Thu-Zahina et Pépé Manuaku de Zaïko. Son apport dans le succès de Stukas est déterminant. Bien avant Bongo Wende, Samunga imite Jimi Hendrix en pinçant les cordes de la guitare avec ses dents.
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Dans Stukas où il brille de mille feux, le Professeur Samunga imprime ses marques dans les jolis morceaux qu’il a écrits notamment Ena et Tantina. Sa guirare solo est remarquable dans des titres comme Souci, Kwepe Kwepe, Baleki ba ye, Ekonda saccadé, Bébé Ingende et tant d’autres.
Même si c’est le groupe qui l’a sorti de l’ombre, Samunga Tediangaye quitte Stukas pour monter le groupe Sispe avant de se retrouver plus tard dans Vévé. Entretemps, dans l’orchestre Stukas, Jacques Bongo Wende prend sa place. Ce sera l’ère de la danse Mombombo.
Emporté subitement par l’hépatite en septembre 1977 juste après avoir soufflé ses 24 bougies, le Professeur Samunga est parti trop tôt avant d’atteindre son apogée.
Samuel Malonga/mbokamosika.com
