La société civile du Nord-Kivu, toujours éveillée, monte au créneau pour dénoncer la complicité des autorités militaires sous état de siège dans la promotion de « Visit Rwanda ». Dans un message posté ce samedi 6 janvier, Aimé Mukanda Mbusa, l’un des plus éveillés notables de cette partie du pays rappelle ce qui suit :
« Au Début de cette semaine, nous avons, dans une déclaration, demandé aux autorités de réouvrir la route nationale numéro 2 (RN2), reliant Goma à Butembo voir même Beni à Kisangani, Bunia en passant par Rutshuru.
Fort malheureusement, dans un communiqué signé ce vendredi 5 janvier 2024, la société provinciale de transport au Nord Kivu a annoncé la reprise de traffic Goma-Beni en passant par le Rwanda et l’Ouganda puis Beni et vice versa.
Voilà quand nous disons que plusieurs décision irréfléchies sont prises par certaines autorités pendant cette période exceptionnelle de l’Etat de siège, on nous traite des anti-Etat de siège.
Quand nous vous disons de réouvrir la RN2, nous vous disons, simplement, de Finir la guerre, de libérer Rutshuru.
Au juste qu’est ce qui vous manque pour libérer les territoires sous M23/RDF ??? Les moyens, la force ou l’intelligence ?
Durant la campagne du chef de l’État Fatshi 20 , du début jusqu’à la fin ce que
j’ai pu constater c’est que le chef de l’État qui a pointé le Rwanda comme ennemi de la paix en RDC et aujourd’hui les autorités provinciales veulent tomber dans une piège en faisant la campagne de « Visit Rwanda ».
Nous demandons à la population congolaise partout où vous êtes de dire non et non à cette décision de voyager de Goma à Beni en passant par le Rwanda et l’Ouganda avec une compagnie de transport avec logo du drapeau national.
Ça sera une honte ». Aidez nous à finir la guerre et arrêtez de nous diriger par tâtonnement.
Aimé Mukanda Mbusa
Notable de Rutshuru et défenseur sans frontières.
Alerte sur les pillages à partir de l’intérieur
Dans son alerte rendu public ce samedi 04 Novembre 2023, Aimé Mukanda Mbusa parle d’une guerre économique et pillages de ressource qui se prépare du coté de l’Ouganda.
« En date du 03 août2023, Mukanda Aimé avait alerté sur le déplacement des bornes frontières congolaises par les Ougandais dans le groupement de Busanza en territoire de Rutshuru, un problème qui réel mais qui reste toujours sans solution. Selon lui, Kinshasa s’en fou et d’autres cadres régionaux s’en fichent aussi .» regrette Aimé Mukanda:
« A Goma comme à Kinshasa, les gens sont tellement occupés par le renouvellement de leur mandat (élections) en oubliant que le pays est réduit dans ses frontières au niveau de Rutshuru, ajoute -t-il.
Aimé Mukanda précise qu’à BUSANZA(Musenzero), l’Ouganda a déjà installé le montage des industries d’exploitation du pétrole et du ciment non loin de la partie où les bornes ont été déplacées juste à la frontière entre l’Ouganda et la RDC à Busanza précisément dans les périphéties de la localité Mungo.
Selon lui, l’Ouganda fait l’extraction des matières premieres à ce lieu entre autres les pierres volcaniques (Makoro) pour les utiliser dans leurs industries de ciment et du pétrole tirés dans la rivière KANKA(Nkaka RDC) laquelle contient du pétrole car il y a des coins où on trouve de l’eau en ébullition à 100 degré.
Aimé Mukanda rappelle que les bornes déplacées par les ougandais sont toujours là. Le pays est déjà coupé en petits morceaux. Ces même problèmes de limite s’observent à Kihorobo dans le groupement de Binza et au niveau de la rivière Ishasha où le lit de cette rivière était devié par les Ougandais aux yeux des congolais.
Le notable Aimé Mukanda dit s’arrêter au niveau des alertes et dénonciations et que l’autre tâche est réservée aux autorités compétentes qui ont le pouvoir. Il en appelle urgemment à résoudre ce problème qui risquerait de créer une autre guerre sanglante entre la RDC et l’Ouganda au niveau de Rutshuru.
Don Petit N’kiar
