La coordinatrice régionale pour le plaidoyer , Initiative sur le VIH/SIDA du conseil oecuménique des églises dans la Zone Afrique centrale, Ecumenical Disability Advocay Network, EDAN, Madame Isis Kangudie, s’ est exprimée sur la place réservée aux personnes vivant avec handicap dans l’évangélisation par l’église locale.
Lors d’une interview réalisée par sphynxrdc.com a commencé par présenter un tableau sombre de la situation de la personne vivant avec handicap qui a du mal à être acceptée même dans un milieu réputé d’amour du prochain. En termes clairs, cette dernière a éclairé l’opinion sur la cause que défend sa structure :
« C’est une défense, un argumentaire qu’on fait vis à vis d’une cause, défendre une cause. Le conseil oecuménique des églises a plusieurs programmes entre autres le plaidoyer et Initiative oecuménique sur le VIH/SIDA, la défense des personnes vivant avec handicap ( PVH) ».
A la question de savoir pourquoi seulement les PVH, elle répondit:
» depuis 2007 nous voulons intégrer les PVH dans la faculté de théologie. Ces personnes étaient refoulées vu leur handicap malgré l’appel à servir le Seigneur. Déjà nous avions créé avec la regrettée Micheline KAMBA un département de transformation sociale essentiellement pour les PVH. Mais dans le fond ces derniers n’étaient pas suffisamment instruits et nombre d’entre eux avaient peur d’entrer dans le programme. C’étaient encore les personnes valides qui étaient majoritaires. Les malentendants , les aveugles ne pouvaient y accéder.
Ce département a aidé la faculté de théologie de l’Université Protestante au Congo d’intégrer progressivement danse le milieu les PVH. Aujourd’hui ceux qui veulent servir le Seigneur ne trouvent pas toujours leur place. Ils veulent devenir pasteurs mais les infrastructures ne leurs permettent pas de pouvoir accéder aux auditoires. Nous avons choisi de recourir à d’autres universités qui ont des facultés de théologie pour sensibiliser les responsables , qu’ils comprennent l’enjeu du handicap, les difficultés d’intégration et les difficultés qu’éprouvent cette catégorie des personnes. L’image des PVH est éludée comme des mendiants, on ne les voit pas dans les universités. Mais l’expérience monumentale faite avec les étudiants, les enseignants dans cet atelier , prouve qu’ils étaient stigmatisés et discriminés pour rien , en réalité ils n’ont jamais été confronté par nous tous. Heureusement que les étudiants ont compris qu’ils doivent accompagner les PVH et les aider déjà en tant que fidèles au sein des communautés et dans les universités ».
Elle a clôturé son speech par l’étape à suivre dans ce combat :
» l’étape suivante est d’enseigner , d’insérer la théologie de handicap : donner aux pasteurs les outils pour savoir comment travailler, encadrer les PVH et surtout permettre l’inclusion car le monde entre dans une vision d’intégration. On veut une Église intégratrice, inclusive. Pour que cela soit réalisable, il a fallu en parler à ces futurs pasteurs, qu’ils comprennent en amont car les jours à venir ils auront à encourager les fidèles.
Don Petit N’Kiar
