Le député national, Delly Sesanga, s’est montré mécontent de la mobilisation et de l’accueil à l’aéroport de N’Djili que les députés nationaux ont réservés au chef de l’État, Félix Tshisekedi, lors de son retour mercredi de l’étranger où il a pris part au sommet du G20 et à la 26ème Conférence climatique (COP26).
Le président national du parti « Envol » s’est dit choqué du comportement des conseillers du chef de l’État, qui selon lui, l’induisent en erreur en le laissant faire les choses vécues à l’époque de la Deuxième République caractérisée par la dictature de Mobutu.
Il s’est également avoué déçu par le fait que Mboso et Kabund, respectivement président et premier vice-président de l’Assemblée nationale, aient pris le courage de mobilier les élus nationaux à aller recevoir Félix Tshisekedi à son arrivée, le jeudi 04 novembre dernier, alors que c’était un jour de la plénière.
« Le président de la République est entouré des conseillers flatteurs qui veulent nous faire revivre les choses de la deuxième République. Regardez ce qui se passe aujourd’hui, le chef de l’État revient du voyage, pourquoi appeler les députés pour aller l’accueillir ? Je n’en disconviens pas, j’ai fais la loi sur la liberté de manifester et je suis le premier à reconnaître cela, mais il faut tenir compte de la séparation des pouvoirs, étant qu’un chef des corps, mobiliser les députés à aller recevoir le président de la République, est l’un des actes qu’on ne peut pas poser dans une démocratie », a déclaré Delly Sesanga.
Revenant sur son départ de l’Union Sacrée de la Nation, Delly Sesanga a confirmé que son parti « Envol » a quitté cette plateforme politique dirigée par Félix Tshisekedi, parce que selon lui, le chef de l’État encourage les pratiques que lui-même avait condamné dans l’opposition à l’époque où Joseph Kabila était encore au pouvoir.
William Tambwe
