Est de la RDC : un cimetière à ciel ouvert sous le regard indifférent du pouvoir de Kinshasa 

La République Démocratique du Congo dans sa partie orientale, s’effondre sous le poids de la violence et du déplacement massif de populations. Près de 2,7 millions de personnes, dont 500 000 depuis octobre dernier, ont été chassées de leurs foyers, cherchant refuge dans des camps de déplacés surpeuplés et de plus en plus dangereux. Une tragédie humanitaire qui se déroule dans l’indifférence quasi-totale des autorités et de la communauté internationale.

L’on dénombre plus de 50.000 cas de violence sexiste au Nord-Kivu, dont plus de la moitié étaient des viols. À en croire le récent rapport du HCR, 90 % de ces victimes étaient des femmes et des filles, tandis que 37 % étaient des enfants.

La militarisation des camps, avec la présence accrue de groupes armés et d’éléments militaires, a transformé ces refuges en pièges mortels. La violence, les exactions et les restrictions d’accès à l’aide humanitaire sont devenues le lot quotidien des déplacés. Une situation qui viole gravement le droit international humanitaire et expose des populations déjà vulnérables à des risques inacceptables.

Récemment en visite en RDC, Volker Türk, Haut-Commissaire aux droits de l’homme, a lancé un cri d’alarme du reste ignoré : il a qualifié la situation dans l’Est de la RDC de « tragédie » lors de sa récente visite. En appelant à une approche globale pour restaurer l’autorité de l’État, en insistant sur la nécessité de renforcer non seulement la sécurité, mais aussi les secteurs de la justice, de l’éducation et de la santé. Un appel qui semble être tombé dans l’oreille des sourds.

L’on note alors, un contraste saisissant entre la misère de la population et la corruption des élites. Alors que la population de l’Est croupit dans la misère et l’insécurité, des scandales de corruption impliquant des membres du gouvernement congolais éclaboussent l’actualité.

Nicolas Kazadi, ministre des Finances, est au cœur de la tourmente. Des contrats surfacturés pour des forages d’eau, des dépenses exorbitantes en équipements non prioritaires, des soupçons de détournements de fonds publics… Les accusations se multiplient, mettant en lumière le cynisme et l’indifférence des élites face à la souffrance de leur peuple.

Un paradoxe révoltant qui tend à mettre en lumière le cynisme et l’indifférence des dirigeants face à la souffrance de leur peuple.

La situation dans l’Est de la RDC exige une mobilisation immédiate de la communauté tant nationale qu’internationale et une prise de conscience collective. Il est temps de mettre fin à l’impunité, de soutenir les populations déplacées et de lutter contre la corruption qui gangrène le pays. L’avenir de millions de Congolais en dépend.

Glad NGANGA

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