C’est un retournement de situation qui fait trembler les murs du Palais du Peuple. Vital Kamerhe, figure emblématique de la politique congolaise, vient de remporter la primaire de l’Union Sacrée pour le poste de Président de l’Assemblée Nationale avec 183 voix, devançant Christophe Mboso 113 voix et Modeste Bahati Lukwebo 69 voix pour un total de 372 votants.
Quinze ans après sa démission forcée, suite à son opposition à l’entrée des troupes rwandaises sur le sol congolais, Kamerhe semble prêt à reprendre les rênes de la Chambre basse. Un come-back orchestré avec brio, marqué par un discours poignant devant les députés de l’Union Sacrée.
Un discours empreint de nostalgie et de détermination
Devant l’assemblée, Kamerhe a exprimé son profond attachement à l’institution parlementaire. Il a rappelé l’importance d’un débat libre et ouvert, essentiel pour éclairer la population sur la gestion du pays. Saluant l’ingéniosité du Président Tshisekedi dans la formation de l’Union Sacrée, Kamerhe a souligné la mission cruciale de redorer le blason de l’Assemblée Nationale et de lui rendre sa « lettre de noblesse ».
Une victoire qui annonce un changement de cap ?
L’élection de Kamerhe comme candidat de l’Union Sacrée pour la présidence de l’Assemblée Nationale pourrait marquer un tournant dans la politique congolaise. Sa vision d’une Assemblée Nationale forte et indépendante, ainsi que son engagement pour la transparence et la lutte contre la corruption, pourraient insuffler un vent nouveau au sein de l’institution.
Les regards sont désormais tournés vers les prochaines élections du bureau définitif de l’Assemblée Nationale. Si Kamerhe ticket de l’union Sacrée venait à être élu, ce serait un retour triomphal sur le devant de la scène politique et un signal fort pour l’avenir de la classe politique congolaise.
Glad NGANGA
