Le budget de la défense américain adopté, du tout bon pour le Maroc  

Le budget de la défense américain adopté, du tout bon pour le Maroc  

La Chambre des représentants des Etats-Unis, contrôlée par les démocrates a adopté vendredi quelques heures avant minuit, un projet de loi de financement public de 1,66 billion de dollars dont un financement militaire record comprenant une aide d’urgence à l’Ukraine (44,9 milliards de dollars).

Cette nouvelle législation (« American National Defense Authorization Act for the fiscal year 2023 » fournirait au ministère de la Défense un montant record de 858 milliards de dollars, contre 740 milliards de dollars l’an dernier. Environ 800 milliards de dollars seraient affectés à l’ensemble des “programmes non militaires“, 68 milliards de dollars au cours de l’exercice 2022.

Le projet de loi de dépenses pour le nouvel exercice a été approuvé par un vote majoritairement partisan de 225 voix contre 201, après l’adoption du Sénat la veille. Le projet de loi de plus de 4 000 pages a été adopté par le Sénat lors d’un vote bipartisan de 68 voix contre 29, avec le soutien de 18 des 50 républicains du Sénat. Seuls neuf des 213 républicains de la Chambre l’ont soutenu.

La loi durement combattue, est donc passé comme une lettre à la poste et devrait être signée dans les prochains jours par le président Biden qui dans une déclaration a indiqué « la loi permet le décaissement de crédits pour l’exercice budgétaire du ministère de la Défense, des programmes de sécurité nationale du ministère de l’Energie et du ministère d’Etat, le Département de la sécurité intérieure et la communauté du renseignement (…) et comprend des pouvoirs décisifs pour soutenir la défense nationale et les affaires étrangères ainsi que la sécurité intérieure des Etats-Unis ».

En ce concerne le Maroc, on peut dire que la question du Sahara marocain a remporté une nouvelle victoire car le budget de la défense américaine pour l’année à venir n’inclue aucune « restriction » au renforcement de la coopération militaire maroco-américaine. Le désormais retraité James Inhofe, qui occupait auparavant le poste de président de la commission de la défense du Sénat peut s’en mordre les doigts, lui, dont malheureusement aucune demande d’amendements n’a été officiellement retenue y compris l’annulation de l’ »African Lion 2023″ qui se tiendra bel et bien au Maroc, ne lui en déplaise.

Chaque année, le budget de la défense, qui est mis à la disposition du Pentagone, identifie les menaces à la sécurité nationale des Etats-Unis, ainsi que les questions et les problèmes de coopération étrangère avec ses alliés dans le monde, dans le cadre de sa politique étrangère, en particulier dans les domaines militaire et volet sécurité. C’est ce que Rabat avait réussi à consolider avec Washington après la décision du président de Donald Trump de reconnaitre la souveraineté marocaine sur son Sahara, il y a de cela deux ans.

Tout au long de cette période le Royaume s’était heurté aux efforts inlassables menés par l’ancien sénateur républicain, pro-polisario et algérien, Jim Inhofe pour faire pression sur l’administration américaine afin qu’elle approuve des « mesures budgétaires » réprimant le Maroc. C’est du passé désormais. En effet, l’ »édition 2023″ du budget de la défense est dépourvue de toute condition pouvant lier la coopération militaire et sécuritaire avec le Maroc à un quelconque engagement comme celui d’ouvrir des négociations avec les séparatistes que ressassait naguère Jim Inhofe, quand il occupait le poste de président de la commission de la défense du Sénat.

La loi américaine sur le budget de la défense n’a pas non plus retenu de déplacer la prochaine édition des exercices militaires « African Lion » loin du Maroc. Par ailleurs on sait aussi la campagne que menait Jim Inhofe avec des «lobbies» anti-marocains, afin de pousser le président Biden à reculer devant la décision de son prédécesseur républicain, Donald Trump du 10 décembre 2020. En vain car, selon des observateurs, étant donné les relations historiques entre Rabat et Washington et les intérêts stratégiques qui les réunissent, la décision historique américaine de 2020 n’était pas une impulsion du moment, mais plutôt une résultat d’études approfondies menées par des experts de l’administration américaine.

Il a été noté en outre et, contrairement à l’année dernière, que le déroulement des discussions sur la loi de finances de la défense américaine au Congrès a été accueilli avec un mépris médiatique total aux médias affiliés au régime algérien et à son sbire séparatiste.

Hespress

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