C’est un lundi de grand jour, le Parlement congolais ouvre sa session ordinaire de septembre 2024, un rendez-vous incontournable où se dessinent les contours des politiques publiques pour l’année à venir. Au programme : adoption des lois budgétaires, mise en place des organes parlementaires et contrôle de l’Exécutif. Un agenda chargé qui promet d’être aussi décisif que captivant.
Les Budgets : un équilibre à trouver
La priorité de cette session est sans conteste l’examen et l’adoption des lois budgétaires. Les députés et sénateurs se pencheront sur les projets de loi relatifs à la reddition des comptes de l’exercice 2023 et à la loi de finances pour 2025. Ces textes, déjà adoptés en conseil des ministres, seront présentés par le ministre des Finances. Les enjeux sont considérables, définir les priorités économiques du pays dans un contexte marqué par des multiples défis.
Ordonnances-loi : Un impératif législatif
Les parlementaires devront également se pencher sur la ratification des ordonnances-loi adoptées en mars, notamment celles relatives aux crédits et à la prorogation de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. La nécessité de concrétiser ces textes est impérative, car leur non-ratification entraînerait leur caducité. L’urgence de la situation dans ces provinces impose une attention particulière à ces projets
Mise en place des organes parlementaires : Un chantier essentiel
Avant la clôture de la session précédente, l’Assemblée nationale n’avait pas finalisé la formation de ses organes. La mise en place des groupes parlementaires et des commissions permanentes est primordiale pour assurer un fonctionnement optimal du Parlement. Ces structures sont le moteur de l’activité législative, où se joue l’essentiel du travail parlementaire.
Nouvelles Initiatives Législatives : L’Innovation à l’Ordre du Jour
Des voix s’élèvent déjà au sein de l’Assemblée. Des députés comme Sosthène Maombi et Remyxon Mubere proposent des textes touchant à des sujets essentiels comme la pêche et l’aquaculture, ainsi que la création d’un Ordre national des médecins de santé publique. Ces propositions sont l’exemple parfait de l’engagement des parlementaires à répondre aux préoccupations contemporaines du pays.
Contrôle parlementaire : Une vigilance nécessaire
Face aux crises multisectorielles qui frappent la RDC, le contrôle parlementaire devient crucial. Les députés ont la possibilité d’interpeller les gestionnaires publics pour obtenir des éclaircissements sur leur conduite. Des députés comme Joseph Nkoy, Olivier Kabeya et Berthos Kabey se sont déjà illustrés dans cet exercice.
Cette session qui se clôturera le 15 décembre 2024 s’annonce riche en discussions et en enjeux. Les yeux sont rivés sur le Parlement, où les décisions prises auront des répercussions significatives sur le pays. Les Congolais attendent des réponses concrètes et des engagements solides de la part de leurs élus pour faire face aux défis actuels. L’heure est à l’action, et chaque jour de cette session pourrait déterminer le futur proche de la RDC. Que le débat commence.
Glad NGANGA
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