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Premier Sanctuaire congolais de Musique et de dance, au cœur de l’agglomération de Poto-Poto – Brazzaville,« Chez Faignond » (O Mboka Faignond)
Les spécialistes et les anciens chroniqueurs de la musique congolaise s’accordent pour qualifier le Bar-Dancing « Chez Faignond » comme étant à partir de 1948 – année de sa création – le premier lieu de prédilection de tous les amoureux de la gaieté, de la musique et de la danse, à l’image des sanctuaires caribéens à Cuba et à Porto-Rico à cette époque.
De l’’ambiance vers la danse moderne au n° 29 rue Mbaka à Poto-Poto (1) est alors à son apogée. La Rumba, la Polka-Piké, la Biguine, le Tango et le Boléro envahissent la grande piste qui présente de superbes chorégraphiques et les dernières chansons à la mode. Sur les deux rives du fleuve Congo.
En effet, la situation artistique, entre Brazzaville et Kinshasa, les deux capitales les plus rapprochés au monde est absolument favorable aux échanges et au développement de la danse, de la musique et de la vie mondaine« Chez Faignond » à Brazzaville et « Chez Air France » de Samuel Ebongue, rue Itaga à Kinshasa. Certes, avant « Air France », il a surtout existé le bar Siluvangi (avenue Croix Rouge – Kin), un peu l’homologue en âge avec « Chez Faignond », Mr Faignond raconte, que c’était son bar préféré, avant la création de « Chez Faignond », et il s’y est rendu régulièrement, pour danser, mais aussi bien après pour faire la comparaison. On peut citer aussi des bars comme Amuzu (Kitega), OK Bar (Itaga), et autres qui régnaient également à KIN, à cette époque.
Le dynamisme et le savoir faire de Mr Faignond à Poto-Poto contribuent à l’essor de spectacles et de divertissements. Les mélomanes parviennent à s’accorder de ses situations de plaisir et d’ambiance qui alternent dans le dancing depuis sa création. A partir de 1953, une puissante alliée de la musique, la sonorisation de grande portée dotée d’une excellente qualité acoustique a vu le jour et va passionner de nombreux danseuses et danseurs – La sonorisation avec amplificateur et quatre grands hauts parleur, permettent surtout aux formations musicales une pleine effervescence rythmique. Le bar « Chez Faignond » est effectivement le premier dancing sur les deux rives du Congo à se doter d’une sonorisation amplifiée, précisément en 1949, lorsqu’il reçu pour la première fois le duo Jhimmy na Mwanga.
En semaine et avant les grands concerts, pendant les week-ends la musique congolaise à travers le disque s’offre le plaisir d’égailler la clientèle installée sur la grande terrasse du bar en plein air. On observe le succès vestimentaire des femmes libres « Ndumba » sans accompagnement masculine. Notons également l’organisation en semaine des séances de cinéma au grand bonheur du public de Poto-Poto.
Clément Ossinondé
Avec mbokamosika.com
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