C’est une énième attaque contre les installations de la Société Nationale d’Électricité (SNEL). À Maluku, des individus non autrement identifiés ont encore une fois volé des câbles électriques, plongeant plusieurs quartiers dans le noir. La SNEL, excédée, dénonce un sabotage systématique de ses efforts pour améliorer la desserte en énergie.
Dans le cadre de son plan d’action annuel, la Direction générale de la SNEL s’est engagée à moderniser l’ensemble de ses postes à travers le pays. De lourds investissements ont été consentis pour doter ses infrastructures d’équipements de dernière génération, capables notamment de détecter avec précision les défauts sur le réseau. Grâce à des écho-mètres performants, ces nouveaux outils permettent une localisation rapide des pannes, réduisant ainsi les délais d’intervention et améliorant significativement la qualité du service rendu aux abonnés.
« Ces équipements marquent une étape importante dans notre volonté de moderniser nos outils de détection et de maintenance. Ils renforcent notre capacité à anticiper et à résoudre rapidement les incidents électriques », a expliqué un cadre de la SNEL lors de leur mise en service. Cette acquisition s’inscrit dans le cadre du projet AGREE, soutenu par la Banque mondiale et mis en œuvre en partenariat avec AEE Power, dans le but d’accroître les performances du système électrique national.
Mais ces efforts sont régulièrement anéantis par des actes de vandalisme. Le dernier cas concerne le vol de câbles sur le départ F19 de la sous-station Maluku Cité 2, entre les cabines C16 et C10. Le câble volé, d’une section 3×95 mm² en cuivre, a mis cinq cabines hors service (C10, C12, C13, C14 et C15), privant ainsi d’électricité tout le quartier Mangengenge, dans la commune de Maluku. Une situation que la SNEL qualifie de « sabotage délibéré » et qui vient s’ajouter à une longue série de cas similaires enregistrés ces derniers mois.
« Ce n’est pas la première fois. Ce vol s’ajoute à une liste déjà trop longue d’actes de sabotage qui freinent nos efforts. Nous ne pouvons pas continuer à investir dans un réseau sans sécurité. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités », a martelé un responsable de la société. La SNEL, visiblement à bout, lance un appel pathétique aux autorités municipales, aux éléments de la Police nationale congolaise, mais aussi à l’ensemble de la population, pour protéger les infrastructures électriques, véritables poumons du développement.
Ces vols, commis par des inciviques en quête de profit, privent des milliers de citoyens de leur droit à l’électricité et ralentissent considérablement les progrès réalisés dans le secteur. La SNEL insiste sur le fait que la protection du réseau électrique est l’affaire de tous. Elle appelle à une mobilisation communautaire, afin que ces sabotages cessent et que la modernisation du système électrique puisse enfin bénéficier pleinement à la population.
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