Volcan Nyiragongo: «On est en plein moment charnière» pour le volcanologue Benoît Smets

Volcan Nyiragongo: «On n’a pas le signal qui nous dit que ça s’arrête», dit le volcanologue Benoît Smets.
Volcan Nyiragongo: «On n’a pas le signal qui nous dit que ça s’arrête», dit le volcanologue Benoît Smets. REUTERS – OLIVIA ACLAND

Près de 400 000 personnes ont désormais évacué Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis le jeudi 28 mai. Une nouvelle éruption du volcan Nyiragongo est toujours à craindre même si les tremblements de terre ont nettement baissé en intensité. Le volcanologue Benoît Smets fait le point sur la situation. PUBLICITÉhttps://99a83bedb002e4bf71450765137ed8b7.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

RFI : Depuis vendredi matin, les secousses ont nettement baissé d’intensité à Goma. Faut-il y voir un signe d’une amélioration durable ?

Benoît Smets : Si on regarde uniquement la sismicité, on peut être « biaisé » effectivement en se disant : l’activité se calme. Il y a toujours le même nombre de tremblements de terre, mais leur intensité diminue en termes de magnitude. Si on ne regarde que cela, effectivement on voit qu’il y a une diminution. Mais si on regarde la déformation du sol, donc le sol qui bouge à cause du magma qui bouge, lui, en profondeur, ce sol bouge encore. Donc, on n’a pas le signal qui nous dit que ça s’arrête. En fait, ce qu’on a pour l’instant, c’est peut-être le calme avant la tempête. C’est pour cela que pour l’instant, on a beaucoup de réserves sur les changements qui se passent au niveau de la sismicité. On est en plein moment charnière. Peut-être que demain, on aura plus d’informations à ce niveau. Ce qu’on peut dire pour se rassurer, c’est qu’en 2002, on était dans un scénario où on a eu cette activité sismique et quand l’intensité a diminué, c’était un signe qu’on se rapprochait de la fin de l’éruption.

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