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Voici à quoi ressemble « the Tweeter Army » du Rwanda

Extraits en substance : « Depuis la rupture des relations diplomatiques entre le Rwanda et la Belgique, le 17 mars dernier, une vague d’activités anti-belges déferle sur les réseaux sociaux, notamment sur X.

 

Des milliers de tweets s’en prennent directement au Premier ministre et au ministre des Affaires étrangères, accusant la Belgique de « ingérence néocoloniale ».

 

Derrière ces attaques se cache une campagne organisée, alimentée par des partisans du régime rwandais et dopée à l’intelligence artificielle.

 

« Néocolonialisme » belge : une accusation virale

 

Sur X, des comptes rwandais ont publié des milliers de messages en français et en anglais à l’intention des deux responsables politiques belges.

 

Portée par le hashtag #MadeInBelgium, cette offensive numérique dénonce un prétendu comportement « néocolonial » de la Belgique dans le conflit régional.

 

Plusieurs indices trahissent une coordination poussée.

 

De nombreux comptes rwandais publient des tweets identiques, mot pour mot, tandis qu’un même groupe d’images revient en boucle.

 

Des caricatures au service de la propagande

 

La campagne se distingue par son recours à des caricatures virulentes visant la Belgique.

 

On y découvre un Rwanda triomphant face à une Belgique vacillante : un homme rwandais imposant stoppant la Belgique et le Congo, une hyène pleurnicharde aux couleurs du drapeau belge juchée sur une pépite d’or symbolisant l’Afrique.

 

Le style de ces illustrations trahit leur origine : elles sont en partie générées par IA.

 

Un autre pan de la campagne s’appuie sur le passé colonial belge, en Congo et au Rwanda, pour alimenter la polémique.

 

Un passé colonial exploité

 

Le Congo, sous la coupe du roi Léopold II (1885-1908) puis colonie belge (1908-1960), et le Rwanda, manda belge après la Première Guerre mondiale, sont au cœur des attaques.

 

Des photos historiques circulent, marquées du hashtag #MadeInBelgium : des Congolais aux mains tranchées ou un homme dont le nez est mesuré, rappelant les accusations rwandaises selon lesquelles la Belgique aurait exacerbé les tensions entre Hutus et Tutsis, contribuant ainsi à la genèse du génocide de 1994.

 

Ces références visent à embarrasser la Belgique en ravivant les pages sombres de son histoire.

 

Pourtant, toutes les images ne sont pas authentiques. Parmi elles, une photo montre Lewis Martin, un vétéran noir de la guerre de Sécession américaine (1861-1865), amputé des deux jambes.

 

Le « Twitter Army » rwandais en action

 

Le Rwanda n’en est pas à son coup d’essai.

 

Le régime de Kagame est rodé aux campagnes de communication musclées, vantant les atouts du pays – comme son sponsoring d’événements sportifs – tout en muselant ses détracteurs.

 

Des firmes de relations publiques américaines et européennes sont souvent mises à contribution.

 

Le célèbre « Twitter Army » rwandais, un réseau de comptes pro-gouvernementaux, relaie les positions officielles et harcèle journalistes, universitaires ou politiques critiques envers Kigali.

 

Cette armée de trolls bénévoles frappe à nouveau avec la campagne anti-belge.

 

Une stratégie d’intimidation

 

Quel est l’objectif de cette opération ? Individuellement, ces messages ont une portée limitée, rarement vus par plus de dix personnes.

 

Astro-turfing

 

Mais leur multiplication, orchestrée par des centaines de profils diffusant des variantes d’un même récit, crée l’illusion d’une indignation massive et spontanée.

 

L’usage intensif de hashtags comme #MadeInBelgium vise à les propulser en tendance sur X.

 

Cette tactique permet aussi de détourner des mots-clés associés à des critiques contre le Rwanda pour y injecter un contre-discours positif.

 

Surtout, elle cherche à inonder les comptes de personnalités dans une tentative d’influence ou d’intimidation.

 

Les critiques du régime Kagame – politiciens, journalistes ou chercheurs – savent depuis longtemps que s’exprimer publiquement contre le Rwanda peut déclencher des vagues de cyberharcèlement. » (Source : VRT)

Jean François Le Drian

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