Union sacrée :  » le peuple dehors »!

Le message de 6 minutes du 06 décembre 2020 où le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, avait constaté le « rejet » de sa coalition au pouvoir avec son prédécesseur Joseph Kabila, et annoncé la recherche d’une « nouvelle majorité » au sein de l’Assemblée dominée par les fidèles de M. Kabila avait suscité beaucoup d’espoir au sein de la population congolaise.

C’est cette alliance qui avait permis en janvier 2019, la première transition pacifique du pouvoir dans l’histoire agitée de la RDC, au grand soulagement de la communauté internationale.

C’est à cette même occasion que Tshisekedi fils annonçait la nomination d’un informateur devant dégager une majorité au sein du parlement:

«La majorité actuelle s’étant effritée, une nouvelle majorité est nécessaire », avait déclaré le chef de l’Etat dan« J’ai décidé de nommer un informateur (…). Il sera chargé d’identifier une nouvelle coalition réunissant la majorité absolue des membres au sein de l’Assemblée nationale ».

Ainsi naquit l’Union sacrée de la nation, porteuse de tous les espoirs du peuple congolais.

Félix Tshisekedi gagnait alors une majorité dans les deux chambres du parlement et avait la voix libre pour faire du slogan de campagne qu’il avait hérité de son père, Étienne Tshisekedi : » le peuple d’abord’, du concret.

Cependant, le constat après la publication de son gouvernement réputé des warriors reste à désirer.

Plusieurs cas de détournement ont été dénoncés sans être sanctionnés par le chef de l’état, des cas de corruption et autres ant-valeurs contredisant l’un des objectifs assignés par le même président de la République, « état de droit ».

Dans les institutions, les anciens collaborateurs de Kabila continuent à se la couler douce au vu et au su du peuple affamé et dépourvu de tout.

Les élus du même peuple vivent dans une opulence insolente roulant à bord des jeeps leurs octroyés par reconnaissance à une valeur de 50.000$.

Certains combattants de l’Udps qui ont voulu hausser leur voix pour savoir pourquoi ils n’avaient pas droit au chapitre se sont vus casser les membres.

A une année des élections prévues en 2023, aucun signe d’espoir ne luit à l’horizon. On se demande comment est ce que ce peuple qui a été plusieurs années à côté de l’actuel chef de l’état est aussi marginalisé?

Au lieu du  » peuple d’abord », on assiste malheureusement au » peuple dehors ».

Un proche de Félix Tshisekedi interrogé pour savoir pourquoi il ne le conseillait pas déclare ceci:

 » Nous sommes fatigués. Ce n’est plus le même Félix« !

Du côté de l’éducation nationale, c’est du méli-mélo avec des détournements en cascade à l’enseignement primaire, secondaire et technique et des grèves dans toutes les universités et instituts supérieurs.

Les infrastructures se dégradent de plus en plus avec des routes trouées à souhait à la place de zéro trous. C’est la totale!

Face à cette réalité assez triste et compromettante, il y a de quoi dire que Tshisekedi fils aura du mal à rempileren 2023 comme il le souhaite.

Un adage du peuple Lokele dit qu’il ne faut jamais oublier la pirogue qui vous a permis de traverser l’autre rive en période de fortes adversités : » on peut tromper un peuple un jour, mais pas toujours« .

Sam Nzita

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *