La Société Nationale d’Electricité (SNEL SA) a traversé une semaine dense et décisive, du 9 au 15 juin 2025, mêlant interventions de terrain, dialogue avec les représentants du peuple et gestion de situations d’urgence.
Cette séquence illustre les efforts soutenus d’une entreprise publique confrontée à la lourde mission de stabiliser l’alimentation électrique dans un contexte aussi exigeant que celui de la République démocratique du Congo.
Dialogue franc avec les députés : l’heure de la redévabilité
L’un des temps forts de la semaine fut la séance de travail en commission entre les députés nationaux et le Directeur général de la SNEL, Fabrice Lusinde. Sollicité pour répondre aux préoccupations exprimées par les électeurs, celui-ci n’a pas éludé les réalités du terrain. Il a rappelé que des programmes d’assainissement et de stabilisation sont en cours, en particulier à Kinshasa, mais que ces efforts sont ralentis par les délais d’importation et le manque d’équipements techniques adaptés. Une déclaration qui souligne l’ampleur des obstacles logistiques et budgétaires.
Kinshasa : la cabine “Marques 2” pour soulager Bumbu
Dans le sud de la capitale, à Bumbu, la Direction de distribution de Kinshasa (DDK) a procédé à l’installation d’une nouvelle cabine électrique, baptisée « Marques 2 ». Cet investissement, bien qu’attendu depuis plusieurs mois, constitue un geste fort pour restaurer durablement la desserte dans cette zone densément peuplée, encore marquée par l’incident technique majeur survenu en mars dernier. La SNEL y voit un symbole de son engagement à long terme, malgré des moyens parfois limités.
Kisangani : une technologie pour gagner en temps d’intervention
Au nord-est du pays, dans la province de la Tshopo, la SNEL a innové en déployant un appareil de localisation rapide des pannes électriques dans les postes primaires de Kisangani. Envoyé en urgence sur instruction directe de la direction générale, ce dispositif vise à renforcer l’efficacité des équipes techniques locales. C’est une réponse à l’une des critiques les plus récurrentes : la lenteur des interventions en cas de panne.
Les intempéries, un facteur aggravant
La SNEL a également dû composer avec les caprices du climat. À Kinshasa, les fortes pluies du samedi ont provoqué des inondations qui ont sérieusement perturbé le réseau électrique. Les équipes ont été déployées en urgence pour réparer les installations touchées et rétablir l’alimentation dans plusieurs quartiers plongés dans le noir. Mais certaines zones restent vulnérables.
Infrastructures à risque : le cas critique de Madiata
Un point noir subsiste : un pylône de l’ancienne ligne électrique, hors service mais toujours debout dans le quartier Madiata (entre Badiadingi et Makala, avenue Tuzolana n°20), menace de s’effondrer sous l’effet de l’érosion. Si son exploitation est révolue, son effondrement pourrait avoir de graves conséquences pour les habitants alentour. La SNEL tire la sonnette d’alarme et appelle à une intervention rapide des autorités urbaines.
Une entreprise sous tension, mais mobilisée
Entre pressions politiques, urgences climatiques, attentes des usagers et défis techniques, la SNEL tente de faire face, semaine après semaine. Si les résultats restent encore peu visible, la dynamique observée au cours de cette semaine témoigne d’une volonté affirmée de redresser un secteur clé pour l’avenir du pays.
Reste à savoir si l’État jouera pleinement son rôle de soutien dans ce redéploiement nécessaire.
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